mardi 4 décembre 2018

Cyclo-cross: une saison quelque peu mitigée…

Petit bilan de ma saison de cyclo-cross qui s’est avérée plus compliquée que prévue:
Je n’ai en effet pris que très peu de plaisir que ce soit lors des compétitions ou à l’entraînement, ce qui a été un vrai frein à ma motivation. 😐
Au mois de novembre, le premier coup dur a été la coupe de France à Pierric: si j’avais vraiment apprécié le parcours lors de la reconnaissance la veille de l’épreuve, ça a été tout l’inverse le lendemain, les fortes pluies et innombrables passages des coureurs ayant transformé le circuit en bourbier impraticable à vélo (un remake de La Mézière 2017).
Partie en dernière ligne, je n’ai fait que subir la course, les jambes cassées par les portages.
Je m’entraîne pourtant à la fois en vélo et en course à pied, mais dans la boue, je n’y arrive décidément pas.
J’en termine 41ème sur 65,  avec pas mal d'amertume...

Crédit photo: Hervé Madec

En marge de la course, nous avons trouvé anormal de payer une accréditation pour le parking coureur, qui s’est révélé être un emplacement tout pourri au bord d’une ferme, hyper bruyant, avec un groupe électrogène en route par intermittence. On s’était fait délogés juste avant d’un autre emplacement proposé par un bénévole.
Bref, si on ne fait pas partie de l’élite ou d’un Team, on peut payer mais on n’a pas les mêmes droits ni l’avantage d’être à proximité du circuit.
C’est plutôt déplorable et ce sera pour ma part ma dernière participation à une coupe de France de CX dans ces conditions. 😒

Suite à cela, j’ai mis beaucoup de temps à récupérer, avec de mauvaises sensations à l’entraînement, sachant que j'ai aussi une charge mentale assez élevée entre la vie professionnelle et quotidienne.
Ce n’est qu’en fin de semaine que j’ai retrouvé du jus pour participer au cyclo-cross local de Pleumeur-Bodou en FSGT, près de chez nous, sous le soleil. Cette fois c’était vraiment chouette, car nous y étions en famille. Nos 2 filles ont couru et se sont bien amusées! De mon côté, j’ai pour une fois réussi mon départ et malgré un circuit plat et tabassant, j’ai pu m’exprimer, et même remporté la course en catégorie 2 avec les gars. 😃


Phil par contre au eu mal au dos sur cette épreuve, mais en parallèle continue à progresser en trail lors de ses entraînements de club dans la semaine où il s'éclate littéralement, explosant les records en bosse: il est un coureur à pied avant d'être un cycliste! 😊


Le week-end suivant, nous avons fait le déplacement dans la Sarthe pour le championnat de France Masters.
Là aussi l’organisation laissait à désirer (malgré la sympathie des bénévoles) car les camping-cars ne pouvaient se garer que dans une rue dédiée, mais non fermée à la circulation, donc avec beaucoup de passage et très bruyante. Le sommeil en a été forcément perturbé.
Le samedi, nous avons tenté de changer de zone mais cela n’a pas été simple. Nous avons finalement déniché une place aux abords du circuit, mais loin du départ (nous n’avions pas le droit de nous garer sur le parking coureur).
L’aberration était que le circuit était attenant au camping de Beaumont Sur Sarthe, dont tous les emplacements étaient donc vides!
Je dois avouer que toutes ces contraintes imprévues sont usantes lorsqu’on vient pour un objectif sportif. On ne devrait pas nous compliquer la tâche ainsi, surtout que là encore, nous payons des droits d’inscription relativement élevés.
Par contre, le circuit en lui-même était bien plaisant lors de la reco, avec des dévers, des belles petites côtes, un magnifique escalier, de la prairie en virage… Mais c’était sans compter sur l’arrivée de la pluie, qui fut persistante tout le week-end!
Dimanche matin, le parcours était donc devenu gras mais juste glissant et toujours praticable à vélo, mis à part les dévers (sur lesquels nous avions pourtant travaillé les trajectoires optimales avec Phil), où il fallait courir.
Nous étions 25 dames au départ avec un niveau plus relevé du fait que les points UCI sont maintenant acceptés. Il y avait par exemple Maryline Vassal, ancienne championne du monde de CX!
Sur la ligne je retrouve Manue et Camille les bretonnes, qui auront fort à faire avec notamment une concurrente top-10 national et une autre championne du monde masters. De mon côté, je cours avec Stéphanie Vaxillaire, qui a été au niveau Elite elle aussi. Bref, du beau monde, mais ça n’en est que mieux pour la discipline.
Le départ est donné dans la bosse en bitume. Je mets un peu de temps à mettre en route mais parviens à suivre Stéphanie. Je constate qu’elle a le même gabarit que moi et qu’elle dégage une belle puissance.
Je perds du terrain notamment dans la prairie devenue boueuse, puis reviens dans sa roue au passage de l’escalier (j’ai énormément grimpé les escaliers à l’entraînement, je commence à aimer ça! 😊 ).


Mais de retour dans la bosse d’arrivée, je n’arrive pas à suivre ses accélérations. Peu après Karine me double et m’encourage. Elle court dans la catégorie au-dessus. Au 3ème tour, je sais que je ne reviendrai pas et assure finalement une 2ème place en M3, et environ 10ème au scratch, ce qui me correspond, vu le niveau.

Crédit photos :Guigui Photographe

Camille et Manue sont elles aussi médailles d’argent.
Ce n’est déjà pas mal, et on passe un bon moment entre filles lors du protocole.

Pour Phil, l’après-midi, le terrain s’était encore plus dégradé sous la pluie, et en bave pas mal malgré un départ d’enfer en tête dans la bosse, et ses belles aptitudes en course à pied. Le gros souci est qu’avec un seul vélo, il était impossible de performer.

Crédit photo: Emilie Drouet
Le super start en vidéo! 😍

https://www.facebook.com/blandine.huet.3/videos/259475434679719/

Là encore on voit les limites de cette discipline qui reste fastidieuse au niveau logistique, et très coûteuse sur le plan matériel dès lors qu’il faut 2 vélos.
Nous sommes en tous cas heureux pour les belles performances d’Hervé Prud’Homme champion de France (il aura réalisé un triplé: VTT, route et CX!), Nico Lemaître, Jean-Muchel Huby…

Ce dimanche, nous comptions donc terminer 2018 avec une dernière course à Landerneau (le choix ayant été difficile avec le CX de Grâce Uzel qui nous tentait bien aussi), pour lequel Maïna avait fait une super pub.
Mais la météo, une fois encore, se charge de détruire le terrain. Phil préfère ne pas faire le déplacement.
Je m’y rends donc seule, tout de même motivée, car j’étais en forme toute la semaine.
Sur place, il pleut fort et des torrents d’eau se déversent même dans la rue du départ.
Dès la reco, je me demande si je ne vais pas déclarer forfait, tant le circuit est horrible: c’est une succession de mares à cochons et de prés qui tabassent. Je ne vois absolument pas comment on peut aimer pédaler là-dedans.
Comme je suis seule, pas d’assistance; je préfère donc courir avec mon mulet qui est déjà plein de boue, car je ne pourrai pas changer de vélo.
Le départ est néanmoins donné dans la bonne humeur et ça me fait plaisir de revoir Maïna, Laura, Anaëlle, Amélie…
Mais très vite je me rends compte que je n’arrive à rien dans ce bourbier… Les 40 minutes me paraissent interminables! Je ne finis que 4ème, sans avoir tout donné, faute de motivation… 😒

Crédit photo: Sébastien Delaunay

Bravo à Laura pour sa victoire, ainsi qu’à l’EC Landerneau et à Maïna pour l’organisation.
Je suis déçue de finir ma saison là-dessus car je me rends compte que le cyclo-cross dans ces conditions ne me correspond pas du tout. Cela suppose vraiment d’avoir de l’aide que ce soit au niveau de l’assistance, de la mécanique, du nettoyage des vélos et des équipements… Et faire tout cela dans la nuit une fois rentré, ce n’est vraiment pas drôle… Sans compter le cas de conscience que cela nous pose au niveau écologie d'utiliser autant d'eau (les karchers) pour rincer tous ces vélos. 😱

Crédit photo: Sébastien Delaunay

Pour conclure sur une note positive, je pense malgré tout que j’avais progressé (les watts le prouvent) et que tous les efforts concédés ne sont jamais perdus. Encore merci à Stéphane qui me suit en vrai professionnel de l'entraînement! (http://www.monobjectifvelo.com/ )
J’ai déjà hâte à la reprise du VTT, qui est et restera ma discipline préférée… sur terrain sec, bien entendu! 😌

lundi 5 novembre 2018

Cyclo-cross 2018: de retour dans les sous-bois!

De retour sur le blog après quelques semaines sans poster d'article, un peu submergée par les occupations diverses, que ce soit dans ma vie professionnelle, privée et sportive...
La saison de cyclo-cross est désormais bien lancée: les bretons et bretonnes ont fait leur come-back dans les sous-bois, encore très secs ces derniers temps, et devenus de plus en plus humides actuellement. Ce n'est pas grave: on a moins mal au dos! 😀

Au mois de septembre, on a conclu notre saison VTT par les 6h VTT de Milizac, plus exactement sur le bucolique circuit de Tréouergat, manifestation au profit des enfants victimes de cancers pédiatriques. Nous étions en équipe avec notre prez de club Youenn, et ayant remporté le classement mixte, nous sommes repartis avec des potimarrons locaux! 😋

On a ensuite enfourché nos montures de cyclo-cross pour l'épreuve d'Argentré du Plessis, où il a fallu se mettre dans le rythme.
J'ai pu constater que j'étais un sacré Diesel, me retrouvant dernière suite au départ. Heureusement je suis parvenue à remonter des places ensuite pour terminer 6ème.

 
Lors de la 1ère manche du trophée régional dans les mythiques dunes de Kerlouan, je n'ai pas eu de bonnes sensations: manque de jus, fatigue. J'étais assez déçue, non pas forcément de ma prestation car vu le niveau j'étais à ma place, mais de mon ressenti: il m'est difficile d'accepter de souffrir en course quand on donne déjà tellement à l'entraînement.



Bonne course de Phil à l'aise au-dessus des planches:

 
Le souci, c'est que mes mauvaises sensations n'ont fait que se confirmer dans les jours qui ont suivi, couplées à un moral au plus bas. Je n'avais plus l'envie de m'entraîner ni même de faire du vélo tout court! C'est bien la première fois que cela m'arrivait: je suis toujours partante pour pédaler, sauf cataclysme... 😓
Après avoir analysé la situation et fait l'inventaire de ce qui pouvait me manquer (mon dernier bilan sanguin étant bon), j'ai fini par me rendre compte que je n'avais pas pris de vitamine D depuis des lustres, pensant ne pas en avoir besoin avec l'ensoleillement dont on avait bénéficié cet été.
Il s'est avéré que c'était bien l'origine de mon problème, qui a été réglé très vite: 2 jours plus tard, j'avais retrouvé une belle énergie et l'envie de faire du sport!
La course suivante à Planguenoual s'est plutôt bien passée même si je n'ai pas encore la grande forme. C'était sympa de retrouver Camille et Anaïs au top niveau cette saison. En faisant la reco ensemble, je me suis rendu compte qu'on se connaissait depuis pas mal d'années maintenant, et que ce qui nous liait était la passion véritable, car entre temps, un grand nombre de filles ont arrêté le cyclisme, quelle que soit la discipline.
Sur cette épreuve, c'est Phil qui a véritablement performé en terminant 3ème de la course réservée aux Pass-cyclistes, derrière ses copains Nico Lemaître et Jean-Marc Cochennec. 😊
Il faut dire qu'il a repris avec enthousiasme la course à pied et le trail, en s'inscrivant au Granit Running 22 à Perros-Guirec: retour aux sources pour notre ancien champion du 400 mètres haies, avec des exercices de fractionnés qu'il affectionne particulièrement...

Son point fort: le portage en côte!


Nous pensons en effet qu'il est primordial de ne pas pratiquer qu'un seul sport, à savoir le vélo, pour éviter la lassitude et s'aérer de différentes manières, un peu comme on propose plusieurs activités à nos enfants... On est tous des enfants finalement! 😊
De mon côté j'ai recommencé la danse classique depuis 1 an: c'est du bonheur pour moi de pratiquer 2h par semaine cette activité que j'ai débutée à 6 ans!

Le jeudi 1er novembre, c'était le championnat de Bretagne Masters à Ergué Gabéric près de Quimper. 🎃
Autant dire qu'on a eu le sourire dès la reco, car le parcours était vraiment génial!
On avait un condensé de quasiment tout ce qui peut être proposé en cyclo-cross: du roulant, de la prairie, du sous-bois technique avec virages glissants, des marches, des petites planches, des côtes, des dévers, une passerelle, et même un passage dans la salle de sport, sur un tapis rouge avec ralentisseurs, devant les crêpières qui s'affairaient dans une délicieuse odeur! 💗😍
Nous avons pris le départ sous la pluie mais pas trop forte.
A ma grande surprise, j'ai réussi mon start, parvenant à rester dans les roues de mes copains masters 50 pendant quelque temps. J'ai ensuite lâché du terrain, manquant de puissance sur les portions roulantes.
Enfin, après de longues semaines sans saveur, je me suis éclatée sur ce parcours!
Je n'étais pas au taquet cardiaquement mais j'avais du jus.
En revanche, Phil s'est littéralement dépouillé, à la bagarre avec nos collègues de club, en particulier Youenn. Mais c'était super pour lui de courir avec une telle émulation dans une super ambiance!
On ne doit jamais oublier pourquoi on prend un départ tous les dimanche: l'objectif n'est pas forcément la gagne ou le podium, mais de prendre du plaisir quel que soit le terrain, tout en ayant la satisfaction du devoir accompli!

Seule petite déception qui devient récurrente: comme nous n'étions que 2 dames au départ, il n'y avait pas de maillot de championne de Bretagne. Le Comité ne fait toujours pas d'effort pour encourager les féminines. 😞
Merci en tous cas aux organisateurs qui nous ont chaleureusement récompensées, ainsi qu'à Alexandra Rannou qui était prête à prendre le départ avec nous pour faire le nombre! 😊
Nous aurions pu être plus mais Manuella et Camille étaient en déplacement au Pays Bas pour participer au championnat d'Europe Masters, qu'elles ont d'ailleurs remporté chacune dans leur catégorie! Un immense bravo à elles! ⭐⭐⭐

Ce dimanche, nous étions engagés sur la 2ème manche du trophée régional de cyclo-cross à Châtelaudren proposant un très beau circuit avec des côtes, un escalier bien raide, du très physique en somme...
Avant la reco, on rencontre Arthur, l'excellent entraîneur  de QLN Training de retour de Belgique où il a fait courir ses protégées au niveau UCI, à savoir Laura et Louise, avec Maïna (la toute nouvelle championne de France junior sur route 🍓) en assistante de choc!
Nous sommes une vingtaine de filles au départ avec les juniors, ce qui promet une belle concurrence!
Suite au départ en milieu de tableau j'essaie de trouver mon rythme mais j'ai l'impression d'être en dessous de mon effort habituel. Je roule avec Camille tout juste rentrée des Pays Bas, et Gabrielle que l'on perd peu après sur un "déjantage".



Nous restons ensuite en duo avec Camille. On accélère un peu la cadence; je passe devant dans les côtes mais Camille assure mieux sur le plat. Après 35 mn de course, j'ai un coup de bambou et ne parvient plus à suivre Camille qui place quelques accélérations.
J'en termine à la 9ème place après 50 mn d'effort, tandis que les juniors dames ont fait fort en tête avec la belle victoire de Louise, suivie d'Amandine et de Maëva.

Phil courait ensuite avec les seniors/espoirs (Elites): il n'a pas été au niveau de ses espérances, n'ayant sans doute pas récupéré de ses efforts du jeudi. Ce n'est que partie remise!




Un grand merci à tous les photographes présents sur les épreuves! 📷

Enfin, une petite interview de la toute nouvelle association CX Asso's Bike, qui promeut le cyclo-cross en Bretagne; merci à eux! 😍

samedi 21 juillet 2018

Championnat de France VTT à Lons: un doublé tricolore avec Coralie!

Cette semaine, nous sommes partis pour le Jura, en famille, non pas pour débuter des vacances paisibles, mais pour participer au championnat de France de VTT à Lons Le Saunier, incluant toutes les catégories de cadets à masters.
On avait beaucoup travaillé l'aspect physique avec Stéphane durant le mois de juin, pour optimiser les performances, sans négliger toutefois la technique grâce au stage que nous avions fait avec Arthur et quelques sorties dédiées au VTT, même si je sais que beaucoup reste à faire dans ce domaine me concernant.
10 jours avant, on avait également participé aux 6h VTT de Carhaix en équipe de 4 afin de se débloquer (toutefois, Phil étant malade depuis 3 semaines, il était forfait pour le France), notamment avec la prometteuse championne de Bretagne cadette, Anaëlle Even.

Un fois arrivés sur le site de Lons mercredi, nous faisons une première reco du circuit, qui comporte pas mal de portions roulantes mais aussi de bonnes marches à descendre (à enrouler pour ma part), où l'engagement est nécessaire.
Il y a également 2 redoutables côtes qui font très mal!
Mais nous passons tout sur le VTT et je suis donc plutôt en confiance pour la suite.
Globalement nous suivons les recommandations de Garlan le papa d'Anaëlle rencontré sur place, alors que JY Conan, toujours à pied d’œuvre pour l'organisation, trouve lui le circuit très roulant! 😊

En soirée, nous faisons une balade en vélo avec nos filles dans les bois: merveilleusement agréable!
Le lendemain, je retourne faire une reco seule cette fois-ci.
Tout se passe bien jusqu'à ce que j'entame la descente qui suit la seconde longue côte: je ne sais pas pourquoi je freine et me dirige sur la gauche du "saut" en rondin. En une fraction de seconde, je plante ma roue avant et me retrouve par terre sur le côté gauche! 😩
On m'aide à me relever et un coach présent sur place m'explique que je dois prendre plus de vitesse, lâcher les freins et que ça passera tout seul.
J'ai perdu un peu de confiance mais il faut absolument retenter. Et finalement ça le fait effectivement. Je le franchis encore 2 fois pour m'assurer que c'est acquis.
Certains passages comme les descentes de "toboggans" commencent à creuser. Il faudra être vigilant.
Dans l'une des dernières descentes, il y a 3 options et je choisis la dernière, la plus facile, car cela ne fait quasiment pas perdre de temps et j'aime autant ne pas me mettre en danger.
Après une journée très chaude pour le breton habitué des climats tempérés, nous retrouvons nos amis franc-comtois Coralie et David, venus en découdre eux aussi!
Ils font la reco et pour eux, pas de problème techniquement! 😊

Je sens la pression monter. Il va falloir que je reste zen malgré l'angoisse de la chute.
Notre départ initialement prévu à 8h30 a été heureusement décalé à 11h30.
On a donc le temps de prendre un petit déjeuner énergétique et de bien s'échauffer.
Coco semble beaucoup plus détendue que moi et me fait sourire sur la ligne de départ (où je suis placée en 2ème ligne).
Nous sommes 14 masters dames, et pour une fois, nous avons notre course dédiée, c'est à dire que nous démarrons 2 mn après les Masters 50, ce qui est une excellente initiative de la part de la FFC (je me rappelle encore de la chute collective de l'année dernière dans l'effervescence du départ).
11h32: c'est parti pour 4 tours de circuit!
Après les grandes portions roulantes, je me retrouve idéalement placée en 5ème position à l'entame du premier singletrack.
Malheureusement, je fais une terrible erreur en voulant prendre la trajectoire intérieure (raide avec un gros caillou), jamais testée à la reco, et je chute lourdement sur le côté droit cette fois.
Je me relève immédiatement; la selle n'est plus dans l'axe et la manette de freins à tourné; qu'importe, c'est reparti, malgré de fortes douleurs costales à droite.
J'ai dans la tête ce que Didier Deschamp a dit aux Bleus durant toute la coupe du Monde: "on ne lâche rien!". Du coup, je remonte les places perdues une à une, prenant mon temps pour le faire dans les côtes notamment où je sais que je suis plus à l'aise.
Je finis par me retrouver 4ème, puis 3ème au second tour. Maintenant je dois tenir le rythme, ravitaillée par Phil et encouragée par mes filles et les copains bretons!
Je gère dans les descentes, bien refroidie par ma chute stupide mais douloureuse, et écrase les pédales dans les côtes, sauf dans la plus technique où je m'aperçois que je vais plus vite à pied et que cela évite de me griller les jambes.
Sur les parties roulantes, je prends mon pied évidemment, puisque c'est ma tasse de thé! Même dans les séries de virages où j'étais peu à l'aise, je commence à enfin prendre les bonnes trajectoires.
Le pierrier passe bien aussi: il n'a rien de redoutable comparé à certaines marches piégeuses. Heureusement que j'ai mon tout-suspendu pour amortir les chocs.

Crédit photo FFC

Au dernier tour, alors que j'enchaîne la série de toboggans, j'entends que Coco a remporté l'épreuve! 😍
Cela me donne des ailes!
Ce n'est que vers la fin que je réalise que c'est gagné pour moi aussi dans ma catégorie en terminant 3ème au scratch!

 
Whaouhh! Que d'émotion de tomber dans les bras de Coco: toutes les 2 un maillot tricolore c'est magnifique!
Immense plaisir également de partager cela pour une fois avec mes filles et avec Phil qui m'a si bien accompagnée sur tous les plans (mental, mécanique, physique, ...).
Beaucoup de bonheur aussi de voir mes collègues bretons JY Rannou et Hervé Prud'homme devenir tous 2 champions de leur catégorie: c'est tellement mérité! 😊

Dans l'après-midi, le protocole a lieu sous un soleil très chaud et radieux.



C'est toujours émouvant d'entendre la Marseillaise et de se dire qu'on n'a pas réussi par hasard.
Un chouette moment avec mon amie Coralie!


Suite à la course de David (qui avait oublié de manger avant, tellement il s'est consacré à Coco!), place aux vacances au Lac de St-Point pas bien loin d'ici, avec Coralie et David. Au programme: récupération, stand-up paddle, et bien entendu VTT, cette passion à l'origine de notre amitié il y a 14 ans déjà! 😀

Un grand Merci:
- à l'organisation pour le circuit costaud comme il se doit, ainsi qu'à la FFC pour nous avoir dédié une vraie course, séparément des hommes Masters50
- à mon club le Team Armorique
- à tous ceux qui m'ont encouragée de près ou de loin
- à Véloland Lannion pour les révisions du Scott Spark, à Benoît pour les roues Asterion
- à mon coach Stéphane Gourmelon (MonObjectifVelo) au top de la préparation physique ("no watt, no gain!" 😊), ainsi qu'à Arthur Quilliec pour les conseils techniques VTT
- à Phil mon alter-ego 💙, à nos familles respectives, et à nos filles qui ont été super et qu'on a du plaisir à voir rouler elles aussi...

dimanche 17 juin 2018

Stage technique VTT avec Arthur, QLN Training: au Top!

A vélo, il n'y a pas d'âge pour progresser et même en masters, on peut encore s'améliorer, notamment en matière de technique VTT!
D'autant qu'ayant commencé ce merveilleux sport une fois adultes, nous n'avons évidemment pas bénéficié de l'apprentissage à l'école du TRJV par exemple.
A l'approche des objectifs du mois de juillet, on avait envie de revoir nos points faibles techniques.
Phil, lui, sortait de sa grosse épreuve de l'année, à savoir les 100 km de la Granit' Montana et ses 4300 mètres de D+, déroulées dans des conditions extrêmes avec des orages corsant le tout. Il était très heureux de faire partie des 17 finishers sur 115 inscrits, tout comme ses copains finistériens Youenn et PM! 💪

Ce samedi, on avait donc pris rendez-vous avec Arthur Quilliec, coach à QLN training et également entraîneur de plusieurs de nos jeunes ami(e)s cyclistes, des étoiles montantes comme Maïna, Laura, Cédrine, Louise...

Arrivés sur le site de Gouezec où avait eu lieu le TRJV, on commence par ... démonter les pédales auto pour y fixer des plates!
Les premiers exercices, qui paraissent assez simples de prime abord, mettent tout de suite en avant nos défauts.
Il s'agit de descendre quelques virages balisés par des plots dans une prairie, sauf que virer n'est pas forcément simple et que la prise de trajectoire parfaite n'est pas toujours celle qu'on croit!
Arthur nous montre, nous corrige; les explications sont claires et censées; on parvient à mettre certains conseils en application et le résultat est là: on perd moins de vitesse, on est plus fluides et plus détendus.
Nous grimpons ensuite dans une zone boisée où se trouve une portion de descente qui était destinée... aux pupilles et benjamins! 😊
Rien de bien compliqué mais une succession de virages qu'il faut enchaîner en freinant le moins possible avec des trajectoires optimales.



Là encore, on parvient à améliorer plusieurs points comme la position du haut du corps sur le vélo, le pied extérieur en bas qui permet de donner l'équilibre et de lâcher un peu les freins, le regard, etc...
Arthur nous fait ensuite monter un peu plus haut pour descendre quelques virages en épingles pas si évidents lorsqu'on veut garder sa vitesse.
On a l'impression d'être au ski comme avec des prises de carres car Arthur nous demande d'engager franchement le vélo à chaque tournant.
Encore plus haut, une trace serpente au travers un talus et l'objectif est de se rapprocher des trajectoires parfaites. Arthur pose ses plots pour indiquer où on doit virer. Il nous faut quelques essais pour nous améliorer.
Je m'aperçois que je suis bien moins à l'aise en virage à droite qu'à gauche.
J'ai aussi tendance à laisser faire mon vélo, à rester passive, ce qui m'empêche de contrôler la direction.



Arthur nous filme et nous montre nos défauts. C'est vraiment flagrant en vidéo!



Bref, mon souhait était de travailler les virages; et bien c'est chose faite!
Le site de Gouezec permet vraiment de tester un large panel de difficultés courantes en XC, et après avoir travaillé sur un virage qui paraissait lui aussi anodin de prime abord, on se dirige vers la zone de DH pour rajouter un peu plus de pente tout en essayant d'appliquer les conseils précédents.

Enfin, de retour sur nos pédales auto, nous terminons par un petit circuit complet, intégrant d'abord des côtes puis une descente bien sympa et rapide.
L'objectif est aussi d'augmenter son capital plaisir en étant plus détendu dans les parties techniques!
Arthur en profite pour nous démontrer l'intérêt du bunny-up pour contrôler son VTT à l'amorce d'une cassure.
A l'issue de cette demi-journée, on a la sensation d'avoir été plus efficaces au fil des essais, grâce notamment aux conseils avisés de notre coach du jour. 👌

Un grand merci à Arthur pour cet après-midi riche en enseignements, et pour la pédagogie dont il fait preuve, sachant réellement se mettre à la portée des pratiquants, quel que soit leur niveau!
En club, en groupe ou en petit comité, n'hésitez pas à faire appel à QLN training pour organiser des mini-stages ou séances spécifiques.

mercredi 6 juin 2018

Coupe de Bretagne VTT à Canihuel: un circuit comme on aime!

Ces deux derniers week-ends, nous avons enchaîné de superbes épreuves où on a pris beaucoup de plaisir:
Tout d'abord le Roc'k d'Armor à Andel organisé par le papa d'Anaïs Grimault la championne de Bretagne, aidé de son équipe de bénévoles, qui ont accompli un travail de folie dont la construction de ponts supplémentaires.
Le parcours long de 9 km était sec, incluant de nombreuses difficultés techniques dont des montées raides et des dévers, du roulant mais toujours physique et... pas trop de virages, merci! 😊

La course était particulièrement longue mais c'était top. Phil a terminé 2ème en Masters, content, car il avait besoin de se rassurer sur sa condition à 3 semaines de son objectif (les 100 km de la Granit Montana 😬). De mon côté, j'ai roulé un bon moment derrière Marine, puis un peu craqué. 3ème à nouveau dans une ambiance très sympa.

Dimanche, on était à nouveau de sortie pour la Coupe de Bretagne XC de Canihuel dans le centre-Bretagne.
On connaissait le circuit très exigeant (dénivelé) mais qui nous avait déjà beaucoup plu.
En effet, ce tracé dans les bois de pins environnants est tout simplement superbe: de longues côtes, beaucoup de technique avec des petits obstacles, de bonnes marches rocheuses à descendre, quelques racines, des taquets raides, et exprès pour moi, peu de virages!
Il y a 2 ans, le championnat de Bretagne y avait lieu et on avait souffert de la déshydratation, n'ayant pas d'assistance.
C'est aussi comme cela qu'on acquiert de l'expérience (même à notre âge 😉): il est difficile aujourd'hui de performer sur une course de XC sans être ravitaillé.
Maintenant que Phil roule en Masters, on s'aide l'un l'autre avec toute la logistique qui va bien et cela change tout.
La preuve:
12h15: peu après le départ des Masters et Départementaux, relativement nombreux, contrairement aux autres catégories, je me poste dans la rue juste en contrebas du podium, avec mon VTT, mon tabouret d'appoint (et oui, il ne fait pas rester debout), un bidon et des gels Overstims pour Phil.
A son premier passage, je vois qu'il a un bon rythme; il a intégré un gruppetto, environ 10ème, tandis que devant, JY Rannou mène la danse devant notre copain Hervé et Damien.
Je le ravitaille tout au long des 5 tours et il gagne des places à chaque fois. Il est en forme!
Il termine à une superbe 6ème place au scratch et avait encore jus pour un tour supplémentaire!
La victoire est pour Hervé qui a réalisé une belle remontée, tandis que JY a justement connu une défaillance ... par manque de ravitaillement.

La perf de Phil me met de bonne humeur et je tourne les jambes sur notre TillStart (nous aurons bientôt le nouveau modèle), tout en scrutant la météo locale qui nous promet des orages vers 16h...
15h30: nous ne sommes que 5 filles cette fois-ci.
Départ canon de la junior Alicia dans la longue côte en bitume qui va nous mener à l'entrée du premier bois. Je parviens ensuite à revenir sur elle, puis à passer devant dans une bosse, mais je dois maintenir un bon rythme pour creuser un peu l'écart.
Ensuite je baisse un peu de régime pour garder de la lucidité.
Dans le 1er sous-bois technique je ne réussis qu'une fois à gravir le taquet le plus dur intégralement; il faut beaucoup de motricité.
Je m'applique à passer les grosses marches en descente systématiquement sans chercher le plus facile.
Dans les longues côtes, j'ai la musique de l'hiver de Vivaldi dans la tête! En mode tempête évidemment, ce qui me donne une bonne cadence. 😊
Je suis ravie que Phil m'ait monté un plateau 30 à la place du 32: cela me procure plus de souplesse quand le pourcentage de pente est fort, et m'évite les maux de dos que j'avais subis lors des dernières courses à tirer trop de braquet.
Au dernier tour, le ciel s'est tellement assombri qu'il fait noir dans les sous-bois.
Je n'y vois plus rien et dois passer plus lentement les passages techniques.
Les spectateurs ont fui et pour cause: le tonnerre gronde; quelques gouttes commencent à tomber.
J'en termine 1ère et contente de ma course surtout par rapport au plaisir pris sur ce parcours; j'ai adoré! 😍

Crédit photo: Hervé Madec

Ensuite, un violent orange s'abat sur la commune.
Les seniors et espoirs ont encore un tour à parcourir sous le déluge: la victoire bien méritée est pour Adrien Milin!
Nous rentrons sous une pluie torrentielle, les éclairs et le tonnerre... 😱

Pendant ce temps, notre fille Anaëlle était en déplacement avec son club (VTT Pleumeur) dans le Finistère pour le championnat régional de la FSGT à Plabennec.
Nous n'y participions pas car non seulement le circuit est plat mais il aussi comporte un passage dans un boviduc, qui apparemment ne peut être évité. Les VTT sont à moitié immergés et les conséquences sur le cadre (dont il faut vider l'eau ensuite) et les roulements ne sont pas légères...
Face au parcours de Canihuel, la question ne se posait donc même pas...

Donc notre miss s'est fort bien débrouillée malgré des conditions météo très humides: elle termine 2ème chez les benjamines. Objectif atteint!
Et son copain Kenan qui a un sacré mental a remporté le titre chez les pupilles devant les favoris!

En mode warrior!

mardi 22 mai 2018

Championnat de Bretagne de VTT 2018: enfin un podium!

Ce week-end, nous sommes "descendus" loin, loin, loin dans le sud du Morbihan, pour participer au championnat de Bretagne de VTT, à Péaule.
La semaine avait été consacrée à la récupération physique suite aux 24h VTT de la Chouette. Mais niveau travail, c'était assez tendu à gérer, étant donné que je suis en plein changement de poste.

Sur place, nous faisons la reco du parcours le samedi soir: il fait beau et presque chaud.
Le souci, c'est que l'organisation a uniquement fléché les parcours des "petits". On n'est donc pas sûrs du tout des traces que nous empruntons un peu au hasard, dans cet immense bois.
Le parcours est très beau mais très vire-vire, ce qui n'est pas pour me plaire.
Mais je ne le trouve pas particulièrement difficile en mode cool.
On rencontre un master avec qui on poursuit la reco, toujours incertains du tracé, puis JY Rannou qui nous remet dans le droit chemin.
La prairie qui sert de parking est déjà bien occupée par les camping-cars.

Le lendemain, on est réveillés par... des cors de chasse! 🎶 🎺
Il s'agit du speaker qui fait des essais de sono et la musique des cors de chasse est prévue pour le protocole! 😊
Le matin, ont lieu les épreuves des jeunes. Il y a beaucoup de monde, sous un soleil déjà chaud.
On a la visite de Seb Le Naour, de retour sur le VTT, avec la ferme intention de briller chez les masters, maintenant qu'il a passé le cap, ainsi que de notre copain Garlan, avec sa fille, Anaëlle, qu'on attend au plus au niveau chez les cadettes!
A midi, c'est la course des Masters.
Je vais à mon poste pour le ravitaillement de Phil, avec une chaise et mon gatosport pour ne pas y laisser trop d'énergie.
Je m'installe à côté d'Anaëlle et Garlan, qui fait l'assistance à Seb et à Jérôme Le Parc.
Le lévrier de Briec réalise un véritable numéro: après un mano à mano avec JY Rannou, il met les gaz pour remporter l'épreuve en solitaire: le voilà champion de Bretagne Master40!
Peu après on retrouve les meilleurs spécialistes (Benoît Gloux, Jérôme Le Parc, Hervé...).
Phil termine 19ème, un peu déçu mais il a du mal à concrétiser cette année. Patience, patience...


Je vais me préparer et faire un tour de reco; le terrain a un peu creusé depuis hier et il y a une quantité de poussière impressionnante. Cela nous change de la boue.
Le speaker annonce qu'Anaëlle est la nouvelle championne de Bretagne cadette! On est super heureux pour elle surtout qu'il y avait de la concurrence; elle a un très beau potentiel; c'est un nom à retenir pour le futur!

15h15: on est en train de cuire sur la ligne de départ en plein soleil.
Mais non, on ne va pas se plaindre; il suffit de repenser aux courses du mois de mars pour immédiatement apprécier la chaleur! 😉
L'ambiance est comme toujours bonne entre les filles. C'est vraiment agréable.

15h35: c'est parti pour le petit peloton des dames, 2 minutes après les hommes. Après un départ poussif, je ne peux que suivre dans les premiers singletracks noyés de poussière. Devant, Anaïs et la junior Laurie ont pris le large. Il y a une première chute; il faut se faufiler. Ensuite je gagne une place mais commets des erreurs stupides, sous la pression. On perd le contact avec Marine et Anne devant.
Je fais un gros effort pour revenir sur Anne que je double un peu plus loin. Mais les sensations sont loin d'être top, malgré le pic de forme programmé ce jour.
L'explication est simple: par manque de technique en virage, je laisse énormément de jus dans le pilotage, pas fluide du tout, ainsi que niveau concentration dans les descentes.
Les racines tabassent énormément et les suspensions fonctionnent à 100%. 

Crédit photo: Hervé Madec

A ma décharge, j'ai un problème d'oreille interne qui par exemple me rend malade en voiture sur les routes sinueuses.
Ici, c'est un peu du même style: comme si ma tête ne suivait pas; je suis complètement dans le gaz! 😤
Tout le reste de la course, je suis incapable d'accélérer. Je subis en permanence les virages dans tous les sens. Bon en fait, j'ai l'impression d'avoir bu! 😜
A propos de boisson, il fait réellement chaud et heureusement que Phil me ravitaille en bidons (je me demande s'il n'a pas mis du Mojito dedans, vu mon état).


 
Les gars finissent par nous rattraper: la tête de course double toujours très élégamment (merci à eux pour la courtoisie); par contre le milieu de paquet met un maximum de pression, comme s'ils jouaient la gagne!

Après 5 tours interminables, durant lesquels je n'ai pris que très peu de plaisir, avec un fort mal de dos tellement je suis tendue, je conclus tout de même à la 3ème place chez les dames, derrière Marine qui a réalisé une superbe course et Anaïs, la nouvelle championne de Bretagne!

Chez les hommes, c'est Anthony Rallé qui remporte le tant convoité maillot à hermines, devant Miguel Fillaut et Antoine Le Coq. Adrien Milin, l'excellent finistérien gagne chez les espoirs! 😀

Au moins, ce circuit aura mis en évidence mes lacunes techniques et je n'ai plus qu'à aller m'entraîner sur des bosses de BMX pour  progresser un peu.
Heureuse malgré tout du résultat car je n'avais jamais fait de podium à ce niveau.


Merci à Hervé et à Patrick pour les photos, à Stéphane mon entraîneur, à Phil pour l'assistance nickel, ainsi qu'à tous ceux qui nous ont encouragés; c'était super sympa. 😊

Bravo aux organisateurs pour ce beau championnat: tout était parfait hormis les pancartes manquantes pour indiquer le circuit de Cadets à Elites.

mardi 15 mai 2018

24h VTT de la Chouette à Guilers: quand on aime on ne compte pas!

Et oui, nous n'osons plus compter nos participations à cet évènement majeur du VTT dans le Finistère, ni le nombre de chouettes qui trônent à la maison, mais nous avons encore rempilé cette année pour pédaler en équipe dans le mythique bois de Kéroual! 😍

Nous arrivons sur Brest le vendredi. Il fait un temps pourri, ce qui ne nous motive pas spécialement.
On passe notre temps à scruter les sites de météo brestoise, choisissant celui qui nous convient le mieux! 🌞
Notre emplacement sur le site est déjà réservé grâce à Anthony (que l'on remercie encore) qui nous a trouvé une place près des équipes Trécobat.
En soirée, Phil et moi allons chez Hobby Cycles où nous retrouvons Stéphane Gourmelon pour une séance un peu particulière: un test PMA avec prise de lactates (comme font les pros 😉).
Cela se réalise sur le Computrainer (Home-Trainer connecté) tandis qu'une mesure des lactates (par prélèvement d'une goutte de sang sur l'index à chaque palier, toutes les 3mn) permet de connaître son seuil aérobie, anaérobie ainsi que de ses zones de puissance, dans le but de s'entraîner encore plus précisément.
Les infos ici: http://www.monobjectifvelo.com/les-tests-de-terrains/
Donc, si le début est plutôt cool, les dernières minutes me font sacrément mal aux jambes et Stéphane m'encourage: "allez, on continue jusqu'au bout, on le valide ce palier!" 😊
Bref, c'était un bon déblocage avant d'entamer le week-end.

Samedi matin, on arrive sur le site vers 10h. Après une brève apparition du soleil, la pluie froide s'abat méchamment sur le bois de Kéroual. 😈
Nous retrouvons malgré cela nos coéquipiers du Team Armorique dans la bonne humeur, afin de monter le barnum.
A côté, nous avons les équipes de Trécobat, l'équipe 100% filles de Liv By Giant, ainsi que celle du Relecq. Il va y avoir de l'ambiance!
Ce qui est sympa, c'est qu'on est attenant au circuit, ce qui nous permet de voir passer les concurrents.
Niveau logistique, on est au taquet:
- Matos de camping en tout genre
- Lampe d'appoint bricolée par Yoann notre MacGyver
- Gatosports et autres délices (dont un gâteau aux amandes réalisé par Laura, qui est une tuerie!)
- Tableau Excel des ordres et heures de passage...
- Pas de barbecue; on n'a pas le temps ni la place

L'équipe n'est composée que de 7 personnes cette année:
- Pierre-Marie, toujours fidèle au rendez-vous, qui nous fera le start
- Yoann qui a rejoint le Team cette année
- Romain le triathlète, spécialiste des épreuves ultra
- Léo notre junior, nouveau au Team également, en pleine progression
- Laura, championne de cyclo-cross
- Phil et moi

Ci-dessous avec Youenn le Prez, venu nous voir en cyclo-cross:


Si la pluie a laissé place à un ciel plus clément, les températures restent fraîches.
A 13h, on va faire la reco parmi la multitude de vététistes engagés sur l'épreuve: plus de 1100 pour 155 équipes! 😱
Comme de coutume, le sens du circuit est inversé par rapport à l'an dernier.
J'aime bien car il est plus technique. D'un coup, on est bloqués par un énorme bouchon de gens agglutinés. On se demande ce qui peut poser problème; on avance à pied, tout doucement.
On s'attend vraiment à un obstacle monstrueux: un tronc géant, un gap, une roche, un... boviduc? 😜
Arrivés enfin sur place, ce n'est qu'une petite descente avec une ornière, certes un peu traître, mais rien de compliqué. Ensuite, l'organisation a tracé quelques singles inédits dans le sous-bois, qui permettent de casser la vitesse. L'ensemble reste roulant avec quelques portions très physiques notamment pour remonter jusque la pépinière, et un peu plus loin avec une belle bosse et un faux-plat montant.
Je fais toute seule un 2ème tour pour bien repérer les trajectoires, mémoriser les virages, et aussi m'imprégner de l'atmosphère du bois, encore tout calme avant l'effervescence...

15h: la foule s'est amassée devant le château pour assister au départ, façon 24h du Mans.
Pourvu qu'il n'y ait pas de chutes cette fois-ci...

15h15: full gaaazzz! Tony Periou est déjà en tête. Notre PM ayant la plaque 115, il n'a plus qu'à remonter tout le monde maintenant! 😊
Il nous prend au mot car à la fin du tour, il pointe carrément à la 3ème position! Ca nous fait des frissons dans le dos. Par la suite, Yoann parvient à maintenir le rang; le binôme fonctionne à merveille.
Puis c'est le duo Phil/Romain qui prend la suite. Le circuit étant plus long à parcourir que d'habitude avec les nouvelles portions techniques, mon planning horaire est un peu chamboulé.
Après l'échauffement sur home-trainer (vu que j'ai traîné mon vélo de route jusqu'ici), je suis prête à attaquer mon 1er tour vers 18h.
Léo déboule à toute vitesse dans la zone de relais, et c'est parti pour moi!
1er virage à droite, ne pas déraper (heureusement que Phil m'a prévenue), relance en danseuse et hop je rentre dans le bois après avoir longé les campements. La descente est rapide mais tabasse déjà un peu. Les suspensions du Scott Spark font merveille.
Ensuite c'est roulant dans la partie basse, puis on remonte via une épingle avec quelques racines. Après quelques virages, c'est la fameuse descente en S caillouteuse avant de gravir une zone quelque peu boueuse et herbeuse. On se rapproche de la nouvelle zone technique. J'arrive trop vite vers la descente à l'ornière et mon pneu avant décroche; je me rattrape in extremis et poursuis vers le singletrack sinueux entre les arbres. Rester con-cen-trée!

 
Puis il faut remonter par des chemins roulants vers la pépinière. J'ai le cardio qui monte enfin. Les sensations ne sont pas mal. Peu après quelques mètres de répit, ça grimpe raide, effort maximal puis faux-plat montant dans les chemins larges bordés d'ail des ours; je le respire à plein nez! 😊
Après être redescendu en single vers la zone de parking, on monte face à la crêperie de Kéroual, le long d'un étang, puis il faut regrimper avec un taquet entre les arbres, et là, ça bouchonne: difficile de doubler. Il faut attendre d'entrer dans le champ pour embrayer et rejoindre la zone humide le long du mur en pierre. La fin est très physique avec des faux-plats montants qui s'enchaînent et de nombreuses relances. Je passe mon relais à Laura qui roule fort; on réalise les mêmes chronos à quelques secondes près.


Avant de prendre mon second relais, je discute avec Anaëlle, la fille de Garlan, cadette 2, qui continue sa super progression en Coupe de France VTT. La relève est assurée!
Pour ce 2ème tour je comptais améliorer mon temps mais une faute technique me fait poser pied et je n'y parviens pas. Je sais qu'ensuite ce n'est plus possible avec la venue de la nuit et de l'humidité rendant le terrain collant.
Qu'importe, je me fais plaisir: c'est la récompense après des heures passées à m'entraîner. Même si la Chouette n'est pas un objectif en soi, c'est important d'y arriver en forme.

Pendant les pauses, on cause entraînement, inévitablement, car c'est un sujet qui nous passionne tous.
Notamment Yoann a suivi les séances de Computrainer avec Stéphane l'hiver dernier, plutôt que de borner des heures sous la pluie et l'évidence est là: il a progressé!
Romain, l'accroc au sport, nous raconte ses périples et comment il a atteint ses limites physiques en s'endormant pendant l'Ultra Trail Atlas! 😱
Laura me parle de ses séances avec les prometteuses finistériennes Maïna et Cédrine, encadrées par Arthur, le jeune coach de QLN Training.
Bref, on ne chôme pas et le travail finit toujours par payer! 😉

On a la visite des familles, des tout-petits aux plus grands; c'est bien sympa!
Notre fille Anaëlle cavale partout, promet qu'elle sera au départ dans 2 ans et qu'elle montera une équipe minime! 😁


On prépare les VTT pour la nuit car la pénombre commence à s'installer.
Voici le 27.5 que Maïna a prêté à Laura pour l'occasion: double lampes à LED! 😉


Romain a une drôle de lampe arrière qui se balance derrière sa selle: vue de plus près, il s'agit en fait d'une paire de coucougnettes! 😄

Le repas du soir n'est pas très appétissant mais Léo mange 2 éclairs au chocolat, histoire de ne pas faire d'hypo pendant la nuit.

Peu avant minuit, on sait qu'on est environ 7èmes au scratch et 1ers en mixte, mais le site du classement Live ne fonctionne toujours pas sur mobile.
Prête pour mes tours de nuit, équipée d'une frontale qui pèse une tonne sur mon casque avec la batterie, ainsi que d'une lampe 3 Leds sur le cintre. Léo me passe le relais et c'est parti.
Je ne suis pas l'aise: niveau vision c'est loin d'être le top et je n'arrive pas à me mettre à fond. C'est frustrant!
J'ai l'impression de ne plus reconnaître le parcours et prends de mauvaises trajectoires. Bref, je me traîne un peu.
Avant le tour de suivant, le feu d'artifice bat son plein sur la zone de relais. Je n'aime pas cela (trop bruyant) et tourne en rond derrière les stands comme un hamster, imperturbable, en attendant Léo.
Je n'avance pas plus vite sur ce tour d'autant que mon câble de batterie se détache soudainement (quelle quiche; je ne l'avais pas vissé!), coupant net la lumière du cintre. Je rebranche et repars un peu énervée.
Laura prend la suite et je file me coucher dans le confort du camping-car (et oui, fini le mode "roots"! 😊).
Je suis sur le point de m'endormir pour 3 petites heures; tout est parfait, quand j'entends... une chouette hululer tout ce qu'elle peut! Elle doit être postée dans l'arbre juste au-dessus de nous la bougresse... Ce n'est pas pour rien que ce sont les 24h de la Chouette!
Phil, lui, n'a pas dormi du tout, toujours sur le qui-vive "au cas où il arrive quelque chose, faut que je sois prêt!".
Je me relève à 5h30 mais les horaires ont quelque peu décalé. Les gars ont super bien assuré.
Avec Léo et Laura on reprend vers 6h; le jour n'est pas encore levé et en plus, il pleut!
Le tour suivant, ça se lève. Heureusement que les averses ne durent pas. D'ailleurs ce sont surtout Romain et Phil qui en font les frais!

Dans la matinée, Laura et moi sommes heureuses d'apprendre que Maëva Squiban a gagné la coupe de France cadettes à Izernore suivie de Marie-Morgane! Bravo les bretonnes!
Puis c'est Marion, la copine de Romain qui arrive toute pimpante: elle vient de remporter le trail de 14km de Plougastel! 😎

PM et Yoann nous remontent de la 8ème à la 7ème place. Cela cravache dur malgré la fatigue!
On fait remarquer que c'est tout de même plus facile à 9 qu'à 7 mais Léo trouve que ce serait plus ennuyeux! 😅
On décide donc à l'unanimité de faire rouler davantage ce jeune insolent... 😇

Petit focus sur mon VTT, le Scott Spark: ce vélo est réellement incroyable de part son compromis rendement/confort. Je n'ai pas mal au dos; la suspension absorbe les chocs (je joue constamment avec la manette entre 70% et 100%, suivant le profil), on a l'impression que le vélo épouse le terrain; cela procure des sensations topissimes. 💙

Laura et moi donnons toute l'énergie qui nous reste pour ne pas que l'équipe Trécobat nous repasse devant mais on ne fait pas le poids face aux gars. Heureusement que Léo carbure bien.
Pour mon 8ème et dernier tour, j'ai la chance de me faire doubler par Tony et de pouvoir le suivre...un très court moment! 😉
Du coup, on compte sur nos derniers relayeurs pour récupérer la 6ème place!
C'est chose faite tout à la fin avec un beau dernier relais de Romain à la suite de Phil!

 
Nous sommes très heureux de terminer à nouveau à la 1ère place en équipe mixte (5 gars, 2 filles) d'autant qu'il y avait de la concurrence. Merci à tous pour les belles batailles en toute convivialité!

L'équipe CyclExperts Brest composée de crossmen de niveau équipe de France (Tony Periou, Antoine Benoist, Antoine Huby, Mickael Crispin, Yann Le Quéau, Guillaume Calves) a survolé les débats: ils sont impressionnants!

Avec Tony, nous sommes récompensés pour le meilleur chrono masculin et féminin. Les chouettes sont tellement bien faites qu'on dirait des vraies!
Je me demande s'ils n'ont pas empaillé celle de cette nuit... 

Émotion aussi lorsque Bernard le speaker fait monter la jeune Léa (atteinte du syndrôme de Kabuki) au podium: elle sera aidée par l'association Les filles et les gars du bonheur pour acquérir la remorque vélo de ses rêves! 💕

Dire que Phil et moi n'étions pas très motivés pour venir rouler sur ces 24h, surtout à 7, nous voilà à nouveau requinqués, super heureux d'avoir participé dans une équipe au top et très homogène, ce qui est le secret de la réussite! 😉



Donc, on remercie très chaleureusement:
- Pierre-Marie, Laura, Romain, Yoann et Léo, nos coéquipiers de choc
- les copains les familles et les enfants qui sont venus nous voir
- le papa de Yoann qui nous a filé un sacré coup de main
- l'excellente organisation de Guilers VTT Nature
- les photographes (Hervé Madec, Florence Touvron, Camille Photographie...)
- Veloland Lannion pour les conseils et sorties en Scott Spark, Asterion Wheels pour les roues tip-top
- Stéphane pour le coaching et la formation d'entraîneur club pour Phil

dimanche 29 avril 2018

Raid VTT à Belle Isle en terre: en force contre la muco!

Après plusieurs années où je n'avais plus participé au Raid VTT contre la Muco à Belle Isle en Terre, l'envie est revenue d'aller à nouveau grimper le Menez Bré et le Menez Hoguené, et ce pour une cause qui me tient à cœur (ayant une petite cousine n'ayant pas survécu à cette terrible maladie).
Entre temps on avait participé à la Pen Ar Bed VTT de Bégard, sous un temps horrible, mais sur un circuit assez technique et toujours praticable.

Crédit photo: LC29

A souligner surtout le courage des enfants qui couraient l'après-midi pour le championnat 22, le parcours étant relativement difficile pour eux.
Notre fille Anaëlle a fait preuve d'une sacrée détermination. Elle termine 2ème benjamine, et 1ère des Côtes d'Armor. Elle était toute fière mais on lui a rappelé que l'essentiel, n'est pas de monter sur le podium, mais de prendre du plaisir! 😊
C'est bien ce qui cloche aujourd'hui au niveau de l'élite chez les jeunes: la gagne vire à l'obsession, et le sport pratiqué passe en secondaire. Constat: de plus en plus arrêtent le vélo dès qu'ils n'ont plus de résultats.
Quand on sait combien le sport cycliste est bénéfique, cela vaut le coup de pratiquer toute sa vie 😍:

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/04/03/pedaler-permet-de-retrouver-l-immunite-de-sa-jeunesse_5279782_1650684.html

On a également expérimenté des sentiers plus ludiques et techniques en VTT, en compagnie d'Eric Pommelet, Fred Le Marrec, Hervé Prud'homme qui nous ont montré la trace. Merci à eux!
Côté entraînement je réalise que si je suis toujours aussi motivée à atteindre mes objectifs et que je me délecte à réaliser les séances de PMA concoctées par Stéphane Gourmelon 😜, j'éprouve parfois un manque à rouler toujours seule, surtout lors des sorties longues.
Le vélo, c'est aussi de beaux moments de partage, et j'espère pouvoir aller un peu plus vers cela, en essayant de pratiquer plus souvent avec des copains!

Donc, ce dimanche, nous étions levés tôt après avoir dormi sur l'aire de camping-car de Belle-Isle en Terre (carton rouge aux voisins qui ont rigolé comme des ânes à 23h passées 😠).
On craignait une météo capricieuse (pour changer) mais ce matin le ciel est simplement gris plomb; il fait seulement 6°C.
A 8h45, nous sommes au moins 350 participants à passer l'arche de départ, des plus aguerris avec les coureurs que nous côtoyons d'habitude (ainsi que Tony Periou venu également en découdre) aux randonneurs présents surtout pour le défi de parcourir 70 km.
De mon côté, je ne peux m'empêcher de partir à un bon rythme, sur un mode course de XC. Je n'ai pas envie d'être bouchonnée et profite de la première montée sur chemin large et détrempé par un ruisseau, pour bien me placer. Certains sont très énervés et n'auront pas assez de jus pour la suite... 😉

On rencontre peu après d'inévitables bourbiers mais ils passent globalement sur le vélo, excepté un seul. Après ce qu'on a vécu ces derniers temps, c'est presque une formalité. 😜

Ensuite, le parcours est une alternance de routes et de chemins larges. Je dois avouer que je m'ennuie un peu. On dirait une course de ribins en fait!
Les portions de route sont très exposées au vent; il vaut mieux être en petit groupe pour y faire face. Je roule avec deux vététistes avec qui je m'accorde bien. On a un peu ralenti après la 1ère heure tout de même.
La montée du Menez Hoguené me redonne du peps: j'adore grimper! 😍
Par contre, dommage, la descente est hyper roulante.
On commence à discuter avec mon collègue qui est du club de Plougastel. Le temps passe plus vite. Il dit être un peu cuit dans les montées; par contre je peine à le suivre dans les descentes et sur les (certes rares) singles un peu plus techniques.
Le Menez Bré est assez long à monter aussi mais pas si dur. Mon collègue me rattrape dans la descente. Sur la fin, on se fait plaisir sur de bien beaux chemins secs et ludiques. C'est super sympa! Par contre on revient sur les randonneurs et nous devons doubler quelque peu...
Enfin, c'est l'arrivée sur le stade de Belle Isle; on est entourés des trailers qui en terminent également. Il y avait un coureur de 85 ans sur le 14 km!
Heureuse de boucler ce raid en 3h23, à la 68ème place au scratch, et 1ère dame.

Lors du protocole, je rencontre Emeline Gaultier qui vient juste d'arriver (3ème mais ayant ralenti pour accompagner son mécano), tandis que son frère Mathieu monte sur la 2ème marche du podium, derrière Tony Periou, impérial, qui est venu se préparer pour ... les 24h VTT de la Chouette! 😊
Derrière on retrouve nos copains Eric, Fred, Hervé, Léo... qui n'ont pas démérité non plus.
Phil par contre, est déçu de sa performance (3h05, 37ème) alors qu'il aurait voulu faire un top-20.
Mais il s'est rendu compte par la suite qu'il avait seulement bu 200 ml, d'où le craquage physique et mental... 😣
Ce circuit est de toute façon plus favorable aux routiers qu'aux purs vététistes, mais on aura apprécié le temps clément et de belles portions en sous-bois.

Un grand merci à l'organisation pour cette superbe manifestation (qui on l'espère aidera à faire avancer la recherche contre la Muco grâce aux fonds récoltés), aux bénévoles qui ont été parfaits (notamment en indiquant très bien les changements de direction sur le parcours), et à mon binôme qui m'a bien boostée.

Enfin, petit coup de projecteur sur ma collègue de club, Lore Le Pabic, qui va réaliser avec le groupe Donnons des Elles au vélo J-1, les étapes du Tour de France, un jour avant les pros, pour la promotion du cyclisme féminin:

http://www.letelegramme.fr/finistere/plougastel-daoulas/team-armorique-lore-le-pabic-donne-des-elles-au-velo-26-04-2018-11940206.php#

dimanche 8 avril 2018

Saison VTT 2018: les courses dans la boue...

Cela va sans dire: nous connaissons un début de saison VTT 2018 des plus difficiles à cause des conditions météo humides et froides en Bretagne.
Ainsi nous avons "subi" le championnat du Finistère à Guilers: jamais nous n'avions vu le circuit dans un état pareil; de la boue collante et impraticable à vélo. Des descentes glissantes à en devenir dangereuses, et de longues minutes à pousser son vélo dans les différents bourbiers.
Dans ce cas, on ne prend strictement aucun plaisir, on attend que ça se passe et on prie pour ne pas chuter ni trop abîmer sa monture.

 Crédit photo: Hervé Madec @HMPict

On était vraiment dégoûtés suite à cette expérience et je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir pire… le week-end suivant, en coupe de Bretagne, à Lanvollon!
Le circuit qui avait servi de support au championnat régional FSGT l’année dernière avait été un peu corsé pour la FFC.
Philippe avait eu le nez fin, en se désinscrivant la veille, me jurant que cela allait être un bourbier…
Le dimanche, on arrive sur les lieux sous une pluie en mode crachin. Ceux qui ont couru à midi sont déjà bien sales. Il reste encore les cadets à 14h. Qu’en sera-t-il à 15h30 pour nous?

A la reco, je me rends compte que ça va être une véritable galère: les premières côtes se font à pied, en poussant le vélo, longtemps…
Les descentes qui suivent passent encore.
Dans la partie basse, des palettes ont été rajoutées par les organisateurs mais elle ne suffiront pas à s’extraire de cette mer marron bien visqueuse…
Bref, c’est avec un enthousiasme débordant que nous prenons le départ.
La course est une succession de montées à pied en glissant, et de brefs passages sur le vélo avec les pneus tellement bourrés qu’aucune maîtrise n’est possible niveau pilotage. Il faut aussi régulièrement dégager la boue en bas du triangle arrière car la roue se bloque.


Dans le bas, j’ai l’impression de traverser une mare à cochons: c’est tout simplement horrible. 😩

Crédit photo: Hervé Madec @HMPict

Après avoir atteint tant bien que mal le champ plus en hauteur, on peut pédaler un peu en faux plat montant puis en descente en traversant de gigantesques flaques. Phil m’a conseillé de passer dedans pour débourber au maximum le vélo. Le problème c’est qu’on prend une douche froide par la même occasion et que l’hypothermie finira par me gagner au dernier tour.
Il y a aussi des singles assez techniques avec des dévers; je regarde droit devant tellement j'ai peur de glisser et de chuter.
Dans ma tête je me dis: « plus jamais ça »; j’ai l’impression de participer à un stage commando. Je suis péniblement passée en tête des filles (en l’absence des meilleures bretonnes), mais je n’en ai que faire de gagner sur ce terrain, tellement ça ne présente aucun intérêt et surtout sans le moindre plaisir.
A l’avant-dernier tour, j’ai l’espoir qu’on nous réduise la course, mais même pas. On en termine donc avec presque 2h dans les pattes.
Chez les hommes, Eric Pommelet remporte l'épreuve en guerrier, son maillot bleu-blanc-rouge maculé de boue!

Crédit photo:  Aurélien - @LesVetetistesBretons

Ce n’est bien sûr pas la faute des organisateurs et bénévoles qui mettent tant d’énergie à nous proposer de belles épreuves, mais que c’est dur de rouler et de s’entraîner sans pouvoir ensuite s'exprimer en course...

Ce samedi, c’était donc peu convaincus qu’on se rendait à Milizac dans le 29, pour la nouvelle manche de Pen Ar Bed VTT.
Par chance, pas de pluie et même quelques rayons de soleil une fois sur place, nous redonnent confiance.
La reco est une bonne surprise: certes de chemins humides (mais plutôt ruisselants sur un fond caillouteux), un petit bourbier et quelques chemins de tracteurs qui giclent, mais le reste, que du beau singletrack sec et relativement technique!
J’ai donc le sourire sur la ligne de départ.
Il y a beaucoup de monde; les autres catégories (cadets, juniors, masters) démarrent avant nous. Pauline Calvez part fort; nous sommes un petit groupe jusqu’en bas de la première descente technique avec Julie Tréguier et Manon Pichard, puis je me détache un peu sur la suite notamment lors de la montée en cailloux que j’affectionne.
On revient sur certains masters et juniors; c’est compliqué de doubler. Malgré tout je me fais plaisir dans les chemins. Avec les nombreux passages de pneus humides, c’est devenu plus gras et glissant mais cela reste praticable globalement.
J’en termine vraiment contente cette fois.

 Crédit photo: Laurence Calves @LC29-photos
Crédit photo: Hervé Madec @HMPict

La course des seniors/espoirs est sur le point de s’élancer lorsque je découvre Phil un peu mal en point: en faisant quelques sprints d’échauffement, son pied droit a déchaussé et il est violemment tombé sur le bitume. Résultat: contusions et plaies sur le côté droit, gant troué, Garmin abimé… 😔
Il décide de courir tout de même, tant qu’il est chaud.

Crédit photo: Hervé Madec @HMPict 

Finalement cela ne se passe pas si mal: il finit 3ème en master 40!


Très bonne ambiance à nouveau entre les coureurs.
Merci à Milizac VTT ainsi qu’à Hervé Madec et à Laurence Calves pour les superbes photos.

Crédit photo: Laurence Calves @LC29-photos

Pour conclure, quelques idées reçues sur la boue 😈 :
- "la boue, c'est bon pour la peau": et bien non! On n'est pas au SPA; la boue provient des chemins de terres agricoles ou autre qui est tout sauf propre; résultat, on attrape des boutons sur la figure à moins de se nettoyer rapidement (c’est du vécu 😖).
- "on fait du Vélo Tout Terrain, donc même dans la boue": autant en cyclo-cross, la boue fait partie du paysage et il est normal d’avoir des zones de portage, autant en VTT, on ne peut pas toujours porter son vélo ni en changer; et le pousser dans boue n’est pas censé être un sport cycliste.
- « le VTT est crado: il suffit de le laver »: et bien pas seulement; car cet hiver le coup de jet ne suffit pas; il faut parfois 2 lavages successifs pour en venir à bout de toute cette boue, suivis d’un démontage de certaines pièces, de récurage à la brosse à dents de la transmission, et d’un entretien minutieux… Un travail de fou! 😬

Bref, voilà pourquoi, même bretons, on n’aime pas la boue et qu’on attend impatiemment que les chemins sèchent! 😎