dimanche 21 juillet 2019

Championnat de France 2019 de VTT XCO à l’Alpe d’Huez: j'ai crevé, chef!

Notre fille aînée Anaëlle avait ouvert la voie en remportant son 1er championnat national FSGT de VTT à Retzwiller en Alsace, chez les benjamines, face à des concurrentes déjà chevronnées (adeptes du TRJV).
Nous étions les premiers surpris car elle s’entraîne peu et uniquement pour le plaisir de rouler avec les copains du club VTT de Pleumeur-Bodou.
Par contre, en compétition, elle a le couteau entre les dents! 😊


Quelques jours plus tard, nous partons Phil et moi pour l’Alpe d’Huez afin de participer au championnat de France de VTT XCO Masters. Toute la grande famille du VTT est réunie puisque les disciplines du XC Eliminator, du Trial et de la DH sont également en lice pour les titres nationaux.
Le mercredi en fin d’après-midi, nous faisons une première reco. Le circuit est ON/OFF: une montée et une descente.
La montée est ultra-longue, très roulante, avec des lacets qui serpentent jusqu’à une passerelle.
Dommage qu’il n’y ait aucune technique en côte.
La descente s’avère plus redoutable: c’est un enchaînement de blocs de cailloux, artificiels ou non, de quelques marches, d’une portion rocheuse trialisante (que je passe à pied), de virages relevés rapides, d’une dalle rocheuse pentue mais rectiligne et d’un saut (il me plait celui-là car il est presqu’à plat). La fin est assez ludique car on peut prendre pas mal de vitesse et se laisser décoller sur des petites rampes de lancement en bois: grisant…
Arrivés en bas, ce n’est pas terminé car il faut enchaîner sur un Rock Garden constitué de 4 blocs de cailloux.
Je ne passe pas hyper propre.

Malheureusement trop en confiance après mon 1er tour, je chute lourdement en ayant tenté une autre trajectoire sur la dalle, puis bêtement à la sortie du Rock Garden.
Mon genou gauche a pris cher et me lance fort.
Phil, Eric et Hervé me rassurent en me disant qu’il faut se reposer et que ça ira mieux demain…
Jeudi matin, nous revoilà sur le circuit. Tout se passe mieux pour moi même si je suis un peu gênée au pédalage par mon genou enflé, et par l’altitude dont l’effet commence à se faire ressentir: essoufflée très vite!

Phil a bien progressé sur le circuit. Il enchaîne bien fluide dans le Rock Garden!


On passe le reste de la journée à se détendre et se balader dans le coin: la station de l’Alpe d’Huez n’est pas des plus belles avec de massifs immeubles marrons qui viennent gâcher le paysage.
Il y a tout de même quelques jolis chalets et des endroits plus authentiques:


J’en profite aussi pour m’évader avec la lecture du livre de Guirec Soudée et de sa poule Monique, chargé d’émotions, d’humour, d’aventures incroyables, et donnant un magnifique exemple de mental à toute épreuve.
J’ai comme l’intuition qu’il m’en faudra pour la course…


Vendredi matin, je me réveille un peu angoissée. Je ne veux vraiment pas chuter.
Je positive au maximum tandis que Phil va rouler un peu.

11h30: nous sommes en ligne, seulement 9 inscrites pour 2 titres, prêtes à démarrer sous le signal d’Eric Davaine, l’extraordinaire speaker qui annonce le décompte…
C’est parti pour 4 tours de course!
Je me positionne 3ème dans la montée, derrière Karine la grimpeuse qui emmène le groupe et Stéphanie.
Les lacets s’enchaînent; seul le physique compte; c’est très roulant.
Je suis à cours de souffle dès 160 pulsations, même pas au seuil! Ce qui veut dire que je subis de plein fouet l’effet de l’altitude. Je sais que j’y suis sensible; il faudra faire avec…
Enfin arrivées au sommet, Karine a déjà pris plusieurs secondes d’avance. on traverse la passerelle qui surplombe le parcours de DH où les descendeurs soulèvent des nuages de poussière, avant d’attaquer notre descente parsemée de rochers. Je passe 2ème avant les virages relevés puis me fait doubler lors du portage où je peine d’ailleurs à reclipser mes pédales.
La suite se passe bien: la dalle rocheuse sans souci, puis le saut également; la fin est ludique avec de bonnes prises de vitesse et les petits sauts pour agrémenter le tout.
C’est au niveau du Rock Garden que je parviens à repasser 2ème puis j’accélère dans la montée qui mène à la ligne d’arrivée.
Le 2ème tour se déroule correctement, même si je manque terriblement d’oxygène dans la longue montée sinueuse. J’ai l’impression de rouler dans un faux rythme. En descente, je ne prends pas de risques. Je passe partout sur les trajectoires prévues.

Crédit photo: Virginie Vazeille

Le seul portage est la portion trialisante et à nouveau je loupe mes pédales.
Arrivée au Rock Garden, je sens que je tape la roue arrière sur un bloc. Je n’ai sans doute pas assez soulagé, le transfert de masse n’étant pas acquis pour moi.
Au 3ème tour, je gère dans la montée, revenant sur des masters, sachant que je ne pense pas rattraper Karine qui a 50 secondes d’avance. Je suis gênée par la moto ouvreuse qui double, puis s’arrête et repart… Je me demande bien à quoi elle sert sur les courses Masters…
Je commence à mieux me débrouiller dans la descente; j’encourage Eric, 1er Master, qui vient de me passer.
Au niveau du pierrier, j’entends à nouveau ma roue arrière taper! Ce n’est pas possible. Je m’en veux…
Je relance dans le faux-plat montant avec l’étrange sensation que l’arrière du vélo pompe un peu; la suspension peut-être… Je fais l’erreur de passer la zone technique où j’attrape au vol un Red Tonic Overstims, sans m’arrêter… Quelques mètres plus loin, en passant la ligne, le verdict est terrible: mon pneu est presque à plat!! 😵
Eric vient d’en finir, champion de France! Je lui crie que j’ai crevé, espérant qu’il puisse prévenir Phil mais dans tous les cas je ne peux plus changer de roue (ayant dépassé la zone de dépannage), à moins de réparer seule (mais je n’ai rien). L’autre choix est de bâcher. J’entends le speaker et Eric échanger sur le fait que c’est bien dommage, de perdre potentiellement le titre, etc…
Et là je me dis « non, rien n’est perdu; le vélo roule toujours, je continue… ».
La montée est un véritable calvaire: je dois soulager au maximum mon pneu qui a encore un peu d’air, tout en gérant le souffle et la roue qui chasse dans les virages.
L’air est plus frais par moment; j’en profite pour respirer; je me concentre. Ne rien lâcher.
Après avoir traversé la passerelle, je suis maintenant sur la jante; il va falloir courir.
Je descends une bonne partie à côté de mon vélo au travers des cailloux.
Dur dur d’être aussi lente avec le stress de me faire rattraper…
Stéphanie revient logiquement sur moi et me dépasse. Il me reste la grande dalle rocheuse, bien plus dangereuse à pied qu’à vélo tellement ça glisse! Je descends en crabe; j’ai évité le pire. 😱
Puis je cours, je cours, à côté de mon saut préféré, remonte sur le vélo pour la fin, ayant décidé de sacrifier ma jante… 😔
J’ai l’espoir de récupérer une roue à la zone technique mais Phil est déjà parti s'échauffer et personne ne peut m’aider.
Tant pis; je cours dans le Rock Garden et termine la course sur le vélo avec un horrible bruit de pneu déchiqueté, finalement 3ème au scratch, avec un titre en catégorie 30-44 (regroupement par manque de concurrentes), mais je ne savoure pas, épuisée par ce tour où seul le mental m’a guidée …
Je m’écroule par terre, la tête dans les genoux.
Est-ce que j’ai atteint mon objectif? Ou bien j’ai tout cassé? Je ne sais plus à cet instant précis…


Ce n’est que bien plus tard que je réalise que j’ai quand même réussi une belle course; je ne suis pas tombée, j’ai géré l’effort; il aurait manqué de prendre un peu plus de plaisir notamment dans le dernier tour.
Note pour moi-même: travailler le transfert de masse, encore et encore!
J’ai à peine le temps d’y penser car je dois faire l’assistance à Phil à présent.

Il est 13h15; ils sont partis!
En plein soleil, et n’ayant rien mangé je commence à me sentir mal et m’assois par terre.
Allez, je dois passer gels énergétiques et boisson à Phil, en espérant qu’il ne lui arrive pas pareille mésaventure…
Il pointe à la 10ème place en catégorie Master40-45, qu’il conservera jusqu’au bout: même s’il n’a pas joué les 1ers rôles (il faut savoir que les meilleurs sont également Elites!), qu’il a lui aussi souffert du déficit d’oxygène, il a bien roulé en descente et dans le Rock Garden.


14h30: c’est le protocole au soleil!
Je passe un moment sympa avec Karine qui a remporté le scratch, au top physiquement et qui a su assurer même à pied quand c’était trop technique. Comme quoi un bon physique reste la plupart du temps la règle d’or pour performer en VTT.
On s’étonne toutefois de la tournure que prennent les parcours de XC au niveau national notamment pour les masters: cela fait maintenant 4 ans que nous avons le même tracé que les Elites, mais le niveau devient si élevé techniquement, qu’on se met bien souvent en danger.
 On se demande si cela peut être la cause du manque de concurrentes féminines…

Avec Eric, le guerrier, toujours d’excellent conseil, qui a bien mérité ce nouveau maillot tricolore:


Bon rétablissement à Hervé qui s’est blessé à la main lors des recos.

Merci mille fois:
A Stéphane Gourmelon pour le coaching, la confiance mutuelle, les séances d’entraînement qui m’ont permis d’arriver en forme
A Arthur Quilliec qui nous a donné les clés pour progresser techniquement
A Eric et Fred, Véloland Lannion, pour leurs supers conseils et l’aide matérielle
A Tib (en pleine prépa de la Cape Epic 2020!) et Delphine de nous avoir accueillis pour couper la route
A nos clubs de vélo (Team Armorique), et de trail (Granit Running 22) pour Phil, qui nous ont encouragés à distance
A nos amis (le petit SMS de Coco peu avant le départ, chouette!), nos familles, et même les collègues de travail qui ont suivi le live! 😊

lundi 10 juin 2019

Championnat de Bretagne VTT XC à Canihuel: 2ème!

Ce dimanche, avait lieu grand rendez-vous des vététistes crosseurs bretons, à savoir le championnat de Bretagne de VTT, sur le très beau circuit de Canihuel dans les Côtes d'Armor.

Petit flash-back sur les semaines précédentes:
Au mois de mai, j'ai pu courir à deux reprises sur la route, avec mon petit Giant TCR Caméléon, à domicile en Pass-cyclisme, puis dans le Finistère avec les filles. Cela m'a permis de faire du rythme et de voir que ma condition n'était pas mauvaise.
Par ailleurs, j'ai poursuivi mes séances techniques de VTT sur le terrain de jeu tracé par JJ Luyer, et également emprunté par nos autres copains (à savoir Eric Pommelet, Fred Le Marrec, Hervé Prud'homme...), afin de progresser encore au niveau de la motricité, de l'équilibre, de l'efficacité dans les côtes très pentues et de l'engagement dans les descentes.
J'ai eu aussi l'occasion de bosser mon énorme point faible (les virages) lors de la Pen Ar Bed VTT de Pleumeur-Bodou (1ère édition presqu'à la maison). 😛
A cela, on peut rajouter quelques footings à jeun (un vrai moment de bien-être), les séances de gainage quotidiennes et le cours de danse hebdomadaire...

Enfin, nous avons comme chaque année, formé une équipe du Team Armorique pour participer aux 24h VTT de la Chouette Guilérienne, composée de Gaëtan Rivoallon, Pierre-Marie Guillou, Youenn Garnier, Jean-Christophe Herry, Stevan Roué, Léo Dériano, Laura Porhel, Phil et moi.
J'ai à nouveau pris énormément de plaisir lors de cette édition sur un parcours largement remanié avec des tracés de singles techniques inédits (encore merci à l'organisation de Guilers VTT Nature pour cette riche initiative).
Nous étions 9 en équipe mixte et grâce à des relais bien réguliers, nous terminons 3èmes au scratch et 1ère équipe mixte!

Crédit Photo: @Camille Photographie Cyclisme

A noter que sans en avoir l'air, on a bataillé sévère pour le record du tour féminin avec Laura ma coéquipière (championne de cyclo-cross), qui l'a emporté de 5 secondes à son dernier tour!
Quel bonheur de se motiver ainsi! On a vraiment tout donné et c'était galvanisant de s'améliorer même le 2ème jour. Il faut dire que nous avions bénéficié d'excellents massages de la part de professionnelles présentes sur place. 😊

Petit point qui serait à revoir au niveau de l'organisation: proposer des formules repas "zéro déchet", parce que les plateaux et couverts en plastiques, ce n'est plus possible. Je n'ose imaginer le nombre de sacs poubelles (sans doute peu triés) remplis par l'ensemble des concurrents durant ces 24h...



Après ce beau week-end, j'ai ressenti une très grande fatigue qui a perduré au moins 3 jours.
J'ai dû me faire violence pour réaliser la séance au seuil du mardi durant laquelle j'ai souffert en pensant au "no watt, no gain" de mon coach Stéphane... 😓
Même si mes intensités étaient meilleures le vendredi, je ne pensais pas avoir suffisamment récupéré pour le championnat de Bretagne de ce dimanche.

Une fois sur place, nous faisons la reco du très sélectif circuit de Canihuel: Phil et moi sommes dans notre élément, parce qu'on adore grimper.
Les descentes ne sont pas trop difficiles. En revanche, certaines côtes donneront du fil à retordre. La moindre défaillance coûtera cher.

12h25: après un peu de retard, c'est le départ pour les Juniors et Masters (40-50).
Je suis à mon poste pour l'assistance de Phil et alterne bidon et divers tubes de gels Overstims (la course étant longue, je lui fais tester le nouveau gel Energix miel bio: très bon mais d'une texture plus compacte que les autres).
Il se positionne aux environs de la 10ème place. Devant c'est la bataille avec Eric, Damien, Jean-Yves, Hervé, Chris...
Finalement, Eric termine en même temps que Damien (champions Masters 50 et 40 du coup). Phil décroche une belle 11ème place, malgré le sentiment de n'avoir pas su se mettre à fond et se motiver.
Ceci dit, il n'était pas évident de gérer l'effort tant les côtes étaient physiques.


15h: je suis à l'échauffement, et des gouttes me tombent dessus... Toujours optimiste, je me dis que ce sera une petite averse de rien du tout.
Puis j'apprends que les courses jeunes du championnat régional VTT FSGT qui a lieu à Bégard, viennent d'être annulées en raison d'orages et de trombes d'eau! 😱

15h30: la pluie est à présent soutenue et nous patientons sous les parapluies...
Le départ est donné pour les 15 dames juniors/seniors et je démarre en mode diesel, ayant bien eu le temps de refroidir.
Anaïs la grande favorite, est bien en tête, suivie des juniors Anaëlle et Laurie, puis d'Alicia.
Je parviens à revenir progressivement.
Mon cardio semble bas mais les jambes répondent. J'en garde sous la pédale, car on nous a annoncé 4 tours et demi, et le terrain se dégrade déjà.



Crédit photos: @H.Madec Pictures

Au 2ème tour, je décide de passer devant Laurie et Alicia en côte, même si je suis moins rapide dans le technique. A force d'appuyer dans les portions physiques, je creuse l'écart.
On reçoit beaucoup d'encouragements (merci à Phil, Garlan le papa d'Anaëlle, Chris, Eric...): tout cela fait du bien au moral sous cette pluie.
Je m'étonne de réussir à grimper l'un des taquets glissants (j'avais repéré la bonne trajectoire à la reco et je pense que mes entraînements techniques me servent bien).
En descente, je choisis la prudence car cela devient une patinoire par endroit. On nous réduit la course d'un tour. Du coup je n'arrive plus à vraiment tout donner.
Par contre les jambes brûlent fort dans les longues bosses et mon élongation de l'ischio-jambier droit refait son apparition. Il faut tenir...


J'entends qu'Anaëlle Even remporte le titre en Junior! Bravo à elle!
De mon côté je termine donc 2ème derrière Anaïs, assez surprise de ce résultat car je ne pensais pas être en mesure de faire un podium surtout avec des conditions boueuses comme celles-ci.
Une chose dommage: il n'y a toujours pas de maillot BZH pour les Masters dames, alors que cela se fait que ce soit sur route ou en cyclo-cross. Et pourtant nous étions 4!


Un grand merci à mon entraîneur Stéphane qui continue à me faire progresser et à croire en moi même quand je suis au plus bas comme c'était le cas cette semaine. Le mental compte énormément, surtout quand la course est aussi difficile...

Suite à cet objectif, je vais enchaîner quelques petites courses, la kermesse de l'école (4h de stand de pêche aux canards, c'est un entraînement, si si! 😂), un spectacle de danse, les 6h VTT de Carhaix, avant de partir vers l'Alpe d'Huez pour le championnat de France!

lundi 29 avril 2019

Match Open 1.0 / Scott Spark RC 900 SL

J’ai récemment eu l’occasion de retrouver mon VTT semi-rigide (Open) avec lequel j’avais déjà vécu de belles aventures, le temps d’un entretien des suspensions du Scott Spark.
A présent habituée au confort du tout-suspendu via cet exceptionnel Scott Spark, j’en ai profité pour analyser mon ressenti sur différents types de terrains.




Caractéristiques principales de mes fidèles destriers:

VTT semi-rigide 2014: 8,8 kg
- Cadre Open 1.0 à 865g
- Fourche Rock Shox SID World Cup 29
- Groupe SRAM XX1
- Roues Asterion Ultimate carbone, rayons CX-Ray, avec moyeux Chris King mango (1500g)
- Pneus Schwalbe Rocket Ron / Racing Ralph 29x2.25



VTT tout-suspendu Scott Spark RC 900 SL 2017:   9,3 kg
- Cadre Spark RC Carbone 1,779 g
- Fourche FOX 32 SC Float Factory Air / Kashima FIT4 3-Modes
- Groupe SRAM XX1 Eagle 12v
- Roues Asterion 24 rayons Edition One (1300g)
- Pneus Rocket Ron 2.10 SnakeSkin avant, Thunder Burt 2.10 SnakeSkin arrière



En remontant sur l’Open, j’ai immédiatement noté la nervosité sur les parties roulantes: il est indéniablement plus réactif que le Spark (même suspensions bloquées), les 2 paires de roues étant de performance quasi égale malgré la légère différence de poids.
Sur ce type de terrain:
Open: 1 / Spark: 0

Ensuite nous avons participé à une épreuve en relais sur un circuit particulièrement tabassant, sans le moindre dénivelé (c’est à dire tout ce que j’adore 😞 ): au bout de 30 mn, j’aurais donné n’importe quoi pour récupérer le tout-suspendu, tellement j’avais le bas du dos fracassé (voire le derrière comme ceux des babouins…😬).

Suite à cette expérience:
Open: 0 / Spark: 1

Lors d’une sortie plus technique, j’ai eu la surprise de trouver l’Open particulièrement maniable niveau pilotage (peut-être grâce à sa potence courte, le vélo étant destiné à notre fille aînée) et j’ai pu travailler les virages.
Autre point fort de l’Open: les côtes raides sans obstacle: sur un de nos parcours d’entraînement, j’ai réussi à grimper en bec de selle un taquet qui me résistait depuis longtemps.
La question: est-ce que l’action de la suspension n’a pas un effet négatif dans ce cas précis, où on est un peu à l’arrache?
J’ai donc décidé de retenter ce passage avec le Spark, toutes suspensions bloquées… Et nous sommes passés « crème »!  😌       

Révision du constat:
Open: 1 / Spark: 1    

Enfin, dimanche dernier, j’ai roulé avec le Spark tout au long des 70 km du Raid VTT de Belle-Isle-en-terre, réputé pour être ultra-roulant.
J’ai beaucoup utilisé la manette de blocage des suspensions: tout bloqué très souvent (route, chemins roulants, ouvert à 70% sur les quelques chemins plus ludiques ou dans la boue, et à 100 % en descente et dans les zones un peu caillouteuses. Je pense que c’était le combo parfait pour terminer:
- sans douleurs dorsales
- en n’ayant pas été pénalisée dans les montées ni sur la route
- en ayant bénéficié de la motricité du mode 70%  sur les passages de racines
- en ayant lâché les freins dans les descentes (si, si! 😀 )

En conclusion, mon avis est que le tout-suspendu avec options de blocage reste le meilleur compromis pour le XC, notamment quand on n’a pas un super bagage technique et qu’on veut conserver son dos en bon état.
Les parcours de XC ayant beaucoup évolué ces 3 dernières années vers des difficultés beaucoup plus engagées que par le passé, on prendra moins de risques aussi, plus de confiance et de plaisir, à rouler en tout-suspendu!
En revanche, pour de la rando classique et pas trop longue, le semi-rigide reste bien suffisant, et moins onéreux niveau entretien.