mardi 22 septembre 2015

Coupe de Bretagne au Lac de Guerlédan: pépins mécaniques!

Ce dimanche 20 septembre bien ensoleillé, jour de mon anniversaire, j'étais ravie d'aller participer à cette manche de coupe de Bretagne, sur le site exceptionnel du Lac de Guerlédan, à l'anse du Sordier, côté 56 (et championnat du Mobihan): les organisateurs combinaient à la fois une épreuve de XC et une de DH.

En arrivant sur le site, on réalise que la foule s'est donnée rendez-vous au lac pour se balader: ça bouchonne de partout, les parkings sont pleins!
Phil est déjà tout énervé du retard que l'on prend.
On est garé au sommet, relativement loin de la zone de départ. Il y du monde partout, c'est hallucinant!
Youenn, de notre Team nous annonce que le circuit est bien tendu, avec beaucoup de portions trialisantes et de roches en descente.
On part fait la reco: le départ est tout en bas, et le circuit serpente dans le sable.
Vision atypique que de voir le lac asséché, recouvert de végétaux bruns-roux!

Via une rampe, on accède à un single en sous-bois, qui s'avère redoutable avec les racines omniprésentes.
C'est la misère: je pose le pied partout! Un peu découragée, j'essaie de trouver les trajectoires les plus lisses, avant de plonger dans les cailloux de la baie au travers d'un single tracé en dévers. Il y a ensuite 2 portages pour remonter dans la forêt.
La suite du parcours me convient mieux avec une longue montée assez roulante, le plus souvent en single raide: elle fait très mal physiquement. On bascule ensuite en descente, d'abord rapide et peu pentue, puis sur terrain chaotique, avec des ornières. Sur notre gauche, le parcours de DH fait le show!

Ici Thibaud Laly en pleine action "dans" le lac (photo Elen Rius):



Après un bref répit sur une zone roulante, on redescend en single ludique puis on bifurque à droite dans la portion la plus raide et la plus technique: racines, cailloux, trajectoires multiples, troncs: c'est très chaud!
Je pose le pied 2 fois; pas sûr que je passe en course. Enfin on rejoint la zone d'arrivée.
Juste avant le départ Phil vient me dire que c'est déjà terminé pour lui: pendant la reco, il a pris une branche dans la roue arrière, qu'il a tenté de débloquer pendant 20 mn avec l'aide de Jérôme Le Parc (un grand merci à lui!).
15h30: je dégonfle mes 2 pneus; quitte à rouler à un bar, je préfère avoir du grip. Puis je démarre aux côtés de Marine et de Juliette qui se place en tête. Ca fait plaisir de voir que plusieurs autres filles sont venues.
On part toutes prudemment, sachant ce qui nous attend; les commissaires ne nous ont mis que 3 tours, étant donné la difficulté du circuit.




Je suis bien en 3ème position; Marine prend la tête.
Les racines passent très bien finalement; cela me surprend mais avec la vitesse et la bonne pression ça fonctionne.
Il ne me reste donc que les 2 portages dans les cailloux puis dans la montée je passe devant Juliette. Marine n'est pas loin pour l'instant mais en descente, elle va clairement plus vite que moi.
J'arrive à terminer la fameuse descente sur le vélo, un peu au ralenti avant d'enchainer sur le 2ème tour.
Tout se déroule bien: pas trop de fautes techniques; le physique suit, mis à part le souffle un peu à court (à nouveau un déficit en fer d'après le médecin).
Les encouragements motivent (merci à tous ainsi que pour les photos).



Quand j'arrive dans la descente finale, je m'engage trop lentement et pas de chance, Jérôme, un des meilleurs de la course seniors, arrive sur moi pleine balle (c'est un ancien descendeur) et rentre dans ma roue arrière.
Je le laisse passer, remonte sur le vélo, mais... impossible de démarrer: ma patte de dérailleur a cassé!
C'est donc en portage que je rejoints l'aire d'arrivée, bien dépitée, surtout que j'étais 2ème...
C'est la 1ère fois que j'abandonne une course!
Mais il y a plus grave dans la vie...
En attendant la fin de l'épreuve, je discute avec les commissaires, bien sympas. Il est vrai que c'est un sacré boulot de réaliser le pointage; sans eux, il n'y aurait pas de compétitions.
J'en profite pour regarder le paysage, les descendeurs et les crosseurs en plein effort.

Phil est très déçu lui aussi de n'avoir pas profité du parcours. Seul Youenn sauve l'honneur du club en terminant 15ème! :-)
Ensuite, je remonte la longue côte jusqu'au parking, à pied comme les descendeurs qui poussent leur vélo.
Le temps passe vite finalement, car un descendeur entame la conversation: deux mondes différents mais c'est chouette d'avoir les épreuves en commun.
L'ambiance au VTT reste l'une des meilleures que nous connaissons avec le cyclo-cross.

Je garde de cette journée une impression mitigée, mais finalement le positif l'emporte et me rappelle ce pour quoi on fait du vélo: partager la même passion, rencontrer des personnes  de tout âge, de n'importe quel milieu, de n'importe quelle pratique et s'apercevoir qu'on est tous sur la même longueur d'onde! :-)

NB: Phil avait une patte de dérailleur de rechange pour mon Open, qu'il a réparé le soir-même!