J’avais déjà expérimenté ce circuit sur un championnat de Bretagne mais cette année-là, il était roulant.
Nous arrivons assez tardivement sur le site (en ville) et c’est déjà la galère pour trouver une place tellement il y a de monde.
Je vais à pied chercher mon dossard; par contre, n’ayant pas lu intégralement le guide technique de l’épreuve, je ne sais pas que les reconnaissances ne sont possibles que jusqu’à 17h.
Malgré tout, je m’engage sur le circuit à 17h05: de la boue et encore de la boue! Le début de parcours est impraticable à vélo.
Une fois sortie des bourbiers, je passe devant la zone de dépannage et me fait interpeller par un bénévole qui me hurle dessus que je n’ai rien à faire sur le circuit, qu’à 17h passées, c’est fermé et que je dois en sortir immédiatement car ils doivent remettre le parcours en état. J’essaie de faire un peu d’humour en lui demandant si cela consiste à retirer la boue mais il s’énerve encore plus.
Phil arrive avant que je ne monte dans les tours moi aussi, et me dit qu’on va continuer à pied.
Belle entrée en matière. 😔
Je n’ai qu’une envie: rentrer à la maison!
Le reste du circuit est pour ainsi dire insipide: de la prairie, quelques petites bosses, rien de technique si ce n'est traverser la boue omniprésente.
Il faut néanmoins souligner le beau travail des organisateurs et le fait que ce soit pour une bonne cause (la spondylarthrite ankylosante), mais on préfère de beaucoup le parcours de Quelneuc.
Après un petit tour à vélo dans les rues avoisinantes, je déniche un emplacement pour la nuit en contrebas de la ligne de départ: c’est stratégique, pour pouvoir partir directement après la course demain sans retraverser toute la zone encombrée des espaces Teams et de camping-cars.
Le lendemain matin, c’est le déluge dès la course des cadets!
Phil, qui ne participe pas à l'épreuve (car aucun intérêt pour lui avec les élites), est parti rouler aux alentours.
Cela ne se calme que vers midi: les juniors (bravo à Antoine et Maxan pour leurs supers places!) et les espoirs ont bien dégusté.
Cette fois, je suis dans les temps pour l’échauffement et même à l’heure pour l’appel où je retrouve avec plaisir les finistériennes. 😊
14h05: nous sommes 70 filles en ligne, et c’est le départ.
Dès le premier virage, cela bouchonne et ensuite il faut éviter les diverses chutes.
Je mets plusieurs minutes à entrer dans le rythme car ça bloque devant.
En même temps je ne veux pas chuter donc pas question d’aller frotter.
On est à pied partout; il faut se faire une raison. Je roule et cours longtemps avec Julie et Amélie.
Crédit photo: Val Flého
Devant c’est la meilleure crosseuse du moment, Lucie Chainel, qui mène largement. Anaïs n’est pas loin de la 3ème place; j’espère qu’elle va réussir!
On finit par se faire rattraper par les premières cadettes, notamment Maëva qui pointe à la 3ème place, puis Louise. Elles courent vraiment bien!
Les portages sont très difficiles, les appuis dans la boue étant fuyants.
Crédit photo: Guigui photographe
Je change de vélo à chaque tour tellement ça bourre. Ce n’est qu’au dernier tour que je commence à me sentir plus à l’aise.
Heureusement le public est vraiment top: tout le monde est encouragé, que ce soit les champions ou les cyclistes de fin de peloton comme moi.
Je termine très loin: 54ème sur 70 partantes mais je ne pense pas que j’aurais pu faire beaucoup mieux même si l’entraînement avait été moins intense cette semaine.
Un grand bravo à Anaïs (4ème mais qui aurait tellement mérité le podium), Maïna 3ème junior et Laura (top-20) pour leurs performances.
On a finalement un sentiment mitigé par rapport à ces coupes de France: pourquoi autoriser autant de monde alors que le site ne le permet pas rien qu’au niveau des parkings? Quant au circuit, il était déjà bien détruit le matin au fil des passages, avec des chutes à n'en plus finir…
D'autre part, Phil m’a fait remarquer que pour un sport vert, on était loin d’être écolos avec les litres d’eau déversés à grand renfort de karchers alimentés en 220V ou via des groupes électrogènes afin de rincer les vélos à chaque demi-tour!
Je trouve que la pratique du cyclo-cross a ses limites: quand c’est trop, c’est trop; que ce soit au niveau de la boue ou du nombre de participants, les deux étant liés.
Cela reste néanmoins une bonne expérience d’un point de vue sportif, même partie en avant-dernière ligne, pour me rendre compte du niveau national et bien travailler les portages dans ces conditions difficiles, mais je n’ai pris absolument aucun plaisir.
Ce sera pour une prochaine fois!
Un grand merci à Phil qui a lavé mes vélos à chaque tour (bon, on n’est pas du tout au point pour les changements mais c’était la 1ère fois que je changeais de vélo sur une course! 😉), qui m’a remotivée pour prendre le départ et tirer le positif de cette compétition.
Merci aussi à Stéphane pour le plan d’entraînement, les conseils au jour le jour. Je me suis dépouillée sur le home-trainer les jours précédents malgré la fatigue grandissante. On y croit; on s’accroche pour la suite! 😺
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