Je n’ai en effet pris que très peu de plaisir que ce soit lors des compétitions ou à l’entraînement, ce qui a été un vrai frein à ma motivation. 😐
Au mois de novembre, le premier coup dur a été la coupe de France à Pierric: si j’avais vraiment apprécié le parcours lors de la reconnaissance la veille de l’épreuve, ça a été tout l’inverse le lendemain, les fortes pluies et innombrables passages des coureurs ayant transformé le circuit en bourbier impraticable à vélo (un remake de La Mézière 2017).
Partie en dernière ligne, je n’ai fait que subir la course, les jambes cassées par les portages.
Je m’entraîne pourtant à la fois en vélo et en course à pied, mais dans la boue, je n’y arrive décidément pas.
J’en termine 41ème sur 65, avec pas mal d'amertume...
Crédit photo: Hervé Madec
Bref, si on ne fait pas partie de l’élite ou d’un Team, on peut payer mais on n’a pas les mêmes droits ni l’avantage d’être à proximité du circuit.
C’est plutôt déplorable et ce sera pour ma part ma dernière participation à une coupe de France de CX dans ces conditions. 😒
Suite à cela, j’ai mis beaucoup de temps à récupérer, avec de mauvaises sensations à l’entraînement, sachant que j'ai aussi une charge mentale assez élevée entre la vie professionnelle et quotidienne.
Ce n’est qu’en fin de semaine que j’ai retrouvé du jus pour participer au cyclo-cross local de Pleumeur-Bodou en FSGT, près de chez nous, sous le soleil. Cette fois c’était vraiment chouette, car nous y étions en famille. Nos 2 filles ont couru et se sont bien amusées! De mon côté, j’ai pour une fois réussi mon départ et malgré un circuit plat et tabassant, j’ai pu m’exprimer, et même remporté la course en catégorie 2 avec les gars. 😃
Phil par contre au eu mal au dos sur cette épreuve, mais en parallèle continue à progresser en trail lors de ses entraînements de club dans la semaine où il s'éclate littéralement, explosant les records en bosse: il est un coureur à pied avant d'être un cycliste! 😊
Le week-end suivant, nous avons fait le déplacement dans la Sarthe pour le championnat de France Masters.
Là aussi l’organisation laissait à désirer (malgré la sympathie des bénévoles) car les camping-cars ne pouvaient se garer que dans une rue dédiée, mais non fermée à la circulation, donc avec beaucoup de passage et très bruyante. Le sommeil en a été forcément perturbé.
Le samedi, nous avons tenté de changer de zone mais cela n’a pas été simple. Nous avons finalement déniché une place aux abords du circuit, mais loin du départ (nous n’avions pas le droit de nous garer sur le parking coureur).
L’aberration était que le circuit était attenant au camping de Beaumont Sur Sarthe, dont tous les emplacements étaient donc vides!
Je dois avouer que toutes ces contraintes imprévues sont usantes lorsqu’on vient pour un objectif sportif. On ne devrait pas nous compliquer la tâche ainsi, surtout que là encore, nous payons des droits d’inscription relativement élevés.
Par contre, le circuit en lui-même était bien plaisant lors de la reco, avec des dévers, des belles petites côtes, un magnifique escalier, de la prairie en virage… Mais c’était sans compter sur l’arrivée de la pluie, qui fut persistante tout le week-end!
Dimanche matin, le parcours était donc devenu gras mais juste glissant et toujours praticable à vélo, mis à part les dévers (sur lesquels nous avions pourtant travaillé les trajectoires optimales avec Phil), où il fallait courir.
Nous étions 25 dames au départ avec un niveau plus relevé du fait que les points UCI sont maintenant acceptés. Il y avait par exemple Maryline Vassal, ancienne championne du monde de CX!
Sur la ligne je retrouve Manue et Camille les bretonnes, qui auront fort à faire avec notamment une concurrente top-10 national et une autre championne du monde masters. De mon côté, je cours avec Stéphanie Vaxillaire, qui a été au niveau Elite elle aussi. Bref, du beau monde, mais ça n’en est que mieux pour la discipline.
Le départ est donné dans la bosse en bitume. Je mets un peu de temps à mettre en route mais parviens à suivre Stéphanie. Je constate qu’elle a le même gabarit que moi et qu’elle dégage une belle puissance.
Je perds du terrain notamment dans la prairie devenue boueuse, puis reviens dans sa roue au passage de l’escalier (j’ai énormément grimpé les escaliers à l’entraînement, je commence à aimer ça! 😊 ).
Mais de retour dans la bosse d’arrivée, je n’arrive pas à suivre ses accélérations. Peu après Karine me double et m’encourage. Elle court dans la catégorie au-dessus. Au 3ème tour, je sais que je ne reviendrai pas et assure finalement une 2ème place en M3, et environ 10ème au scratch, ce qui me correspond, vu le niveau.
Crédit photos :Guigui Photographe
Ce n’est déjà pas mal, et on passe un bon moment entre filles lors du protocole.
Pour Phil, l’après-midi, le terrain s’était encore plus dégradé sous la pluie, et en bave pas mal malgré un départ d’enfer en tête dans la bosse, et ses belles aptitudes en course à pied. Le gros souci est qu’avec un seul vélo, il était impossible de performer.
Crédit photo: Emilie Drouet
Le super start en vidéo! 😍https://www.facebook.com/blandine.huet.3/videos/259475434679719/
Là encore on voit les limites de cette discipline qui reste fastidieuse au niveau logistique, et très coûteuse sur le plan matériel dès lors qu’il faut 2 vélos.
Nous sommes en tous cas heureux pour les belles performances d’Hervé Prud’Homme champion de France (il aura réalisé un triplé: VTT, route et CX!), Nico Lemaître, Jean-Muchel Huby…
Ce dimanche, nous comptions donc terminer 2018 avec une dernière course à Landerneau (le choix ayant été difficile avec le CX de Grâce Uzel qui nous tentait bien aussi), pour lequel Maïna avait fait une super pub.
Mais la météo, une fois encore, se charge de détruire le terrain. Phil préfère ne pas faire le déplacement.
Je m’y rends donc seule, tout de même motivée, car j’étais en forme toute la semaine.
Sur place, il pleut fort et des torrents d’eau se déversent même dans la rue du départ.
Dès la reco, je me demande si je ne vais pas déclarer forfait, tant le circuit est horrible: c’est une succession de mares à cochons et de prés qui tabassent. Je ne vois absolument pas comment on peut aimer pédaler là-dedans.
Comme je suis seule, pas d’assistance; je préfère donc courir avec mon mulet qui est déjà plein de boue, car je ne pourrai pas changer de vélo.
Le départ est néanmoins donné dans la bonne humeur et ça me fait plaisir de revoir Maïna, Laura, Anaëlle, Amélie…
Mais très vite je me rends compte que je n’arrive à rien dans ce bourbier… Les 40 minutes me paraissent interminables! Je ne finis que 4ème, sans avoir tout donné, faute de motivation… 😒
Crédit photo: Sébastien Delaunay
Bravo à Laura pour sa victoire, ainsi qu’à l’EC Landerneau et à Maïna pour l’organisation.
Je suis déçue de finir ma saison là-dessus car je me rends compte que le cyclo-cross dans ces conditions ne me correspond pas du tout. Cela suppose vraiment d’avoir de l’aide que ce soit au niveau de l’assistance, de la mécanique, du nettoyage des vélos et des équipements… Et faire tout cela dans la nuit une fois rentré, ce n’est vraiment pas drôle… Sans compter le cas de conscience que cela nous pose au niveau écologie d'utiliser autant d'eau (les karchers) pour rincer tous ces vélos. 😱
Crédit photo: Sébastien Delaunay
Pour conclure sur une note positive, je pense malgré tout que j’avais progressé (les watts le prouvent) et que tous les efforts concédés ne sont jamais perdus. Encore merci à Stéphane qui me suit en vrai professionnel de l'entraînement! (http://www.monobjectifvelo.com/ )
J’ai déjà hâte à la reprise du VTT, qui est et restera ma discipline préférée… sur terrain sec, bien entendu! 😌
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