dimanche 8 avril 2018

Saison VTT 2018: les courses dans la boue...

Cela va sans dire: nous connaissons un début de saison VTT 2018 des plus difficiles à cause des conditions météo humides et froides en Bretagne.
Ainsi nous avons "subi" le championnat du Finistère à Guilers: jamais nous n'avions vu le circuit dans un état pareil; de la boue collante et impraticable à vélo. Des descentes glissantes à en devenir dangereuses, et de longues minutes à pousser son vélo dans les différents bourbiers.
Dans ce cas, on ne prend strictement aucun plaisir, on attend que ça se passe et on prie pour ne pas chuter ni trop abîmer sa monture.

 Crédit photo: Hervé Madec @HMPict

On était vraiment dégoûtés suite à cette expérience et je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir pire… le week-end suivant, en coupe de Bretagne, à Lanvollon!
Le circuit qui avait servi de support au championnat régional FSGT l’année dernière avait été un peu corsé pour la FFC.
Philippe avait eu le nez fin, en se désinscrivant la veille, me jurant que cela allait être un bourbier…
Le dimanche, on arrive sur les lieux sous une pluie en mode crachin. Ceux qui ont couru à midi sont déjà bien sales. Il reste encore les cadets à 14h. Qu’en sera-t-il à 15h30 pour nous?

A la reco, je me rends compte que ça va être une véritable galère: les premières côtes se font à pied, en poussant le vélo, longtemps…
Les descentes qui suivent passent encore.
Dans la partie basse, des palettes ont été rajoutées par les organisateurs mais elle ne suffiront pas à s’extraire de cette mer marron bien visqueuse…
Bref, c’est avec un enthousiasme débordant que nous prenons le départ.
La course est une succession de montées à pied en glissant, et de brefs passages sur le vélo avec les pneus tellement bourrés qu’aucune maîtrise n’est possible niveau pilotage. Il faut aussi régulièrement dégager la boue en bas du triangle arrière car la roue se bloque.


Dans le bas, j’ai l’impression de traverser une mare à cochons: c’est tout simplement horrible. 😩

Crédit photo: Hervé Madec @HMPict

Après avoir atteint tant bien que mal le champ plus en hauteur, on peut pédaler un peu en faux plat montant puis en descente en traversant de gigantesques flaques. Phil m’a conseillé de passer dedans pour débourber au maximum le vélo. Le problème c’est qu’on prend une douche froide par la même occasion et que l’hypothermie finira par me gagner au dernier tour.
Il y a aussi des singles assez techniques avec des dévers; je regarde droit devant tellement j'ai peur de glisser et de chuter.
Dans ma tête je me dis: « plus jamais ça »; j’ai l’impression de participer à un stage commando. Je suis péniblement passée en tête des filles (en l’absence des meilleures bretonnes), mais je n’en ai que faire de gagner sur ce terrain, tellement ça ne présente aucun intérêt et surtout sans le moindre plaisir.
A l’avant-dernier tour, j’ai l’espoir qu’on nous réduise la course, mais même pas. On en termine donc avec presque 2h dans les pattes.
Chez les hommes, Eric Pommelet remporte l'épreuve en guerrier, son maillot bleu-blanc-rouge maculé de boue!

Crédit photo:  Aurélien - @LesVetetistesBretons

Ce n’est bien sûr pas la faute des organisateurs et bénévoles qui mettent tant d’énergie à nous proposer de belles épreuves, mais que c’est dur de rouler et de s’entraîner sans pouvoir ensuite s'exprimer en course...

Ce samedi, c’était donc peu convaincus qu’on se rendait à Milizac dans le 29, pour la nouvelle manche de Pen Ar Bed VTT.
Par chance, pas de pluie et même quelques rayons de soleil une fois sur place, nous redonnent confiance.
La reco est une bonne surprise: certes de chemins humides (mais plutôt ruisselants sur un fond caillouteux), un petit bourbier et quelques chemins de tracteurs qui giclent, mais le reste, que du beau singletrack sec et relativement technique!
J’ai donc le sourire sur la ligne de départ.
Il y a beaucoup de monde; les autres catégories (cadets, juniors, masters) démarrent avant nous. Pauline Calvez part fort; nous sommes un petit groupe jusqu’en bas de la première descente technique avec Julie Tréguier et Manon Pichard, puis je me détache un peu sur la suite notamment lors de la montée en cailloux que j’affectionne.
On revient sur certains masters et juniors; c’est compliqué de doubler. Malgré tout je me fais plaisir dans les chemins. Avec les nombreux passages de pneus humides, c’est devenu plus gras et glissant mais cela reste praticable globalement.
J’en termine vraiment contente cette fois.

 Crédit photo: Laurence Calves @LC29-photos
Crédit photo: Hervé Madec @HMPict

La course des seniors/espoirs est sur le point de s’élancer lorsque je découvre Phil un peu mal en point: en faisant quelques sprints d’échauffement, son pied droit a déchaussé et il est violemment tombé sur le bitume. Résultat: contusions et plaies sur le côté droit, gant troué, Garmin abimé… 😔
Il décide de courir tout de même, tant qu’il est chaud.

Crédit photo: Hervé Madec @HMPict 

Finalement cela ne se passe pas si mal: il finit 3ème en master 40!


Très bonne ambiance à nouveau entre les coureurs.
Merci à Milizac VTT ainsi qu’à Hervé Madec et à Laurence Calves pour les superbes photos.

Crédit photo: Laurence Calves @LC29-photos

Pour conclure, quelques idées reçues sur la boue 😈 :
- "la boue, c'est bon pour la peau": et bien non! On n'est pas au SPA; la boue provient des chemins de terres agricoles ou autre qui est tout sauf propre; résultat, on attrape des boutons sur la figure à moins de se nettoyer rapidement (c’est du vécu 😖).
- "on fait du Vélo Tout Terrain, donc même dans la boue": autant en cyclo-cross, la boue fait partie du paysage et il est normal d’avoir des zones de portage, autant en VTT, on ne peut pas toujours porter son vélo ni en changer; et le pousser dans boue n’est pas censé être un sport cycliste.
- « le VTT est crado: il suffit de le laver »: et bien pas seulement; car cet hiver le coup de jet ne suffit pas; il faut parfois 2 lavages successifs pour en venir à bout de toute cette boue, suivis d’un démontage de certaines pièces, de récurage à la brosse à dents de la transmission, et d’un entretien minutieux… Un travail de fou! 😬

Bref, voilà pourquoi, même bretons, on n’aime pas la boue et qu’on attend impatiemment que les chemins sèchent! 😎

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